Fabrice Luchini intime : sexe, amour et mal-être

SÉRIE 5/5. Sujet au vertige de la vie, obsessionnel et angoissé, s’interrogeant sans cesse sur lui-même, Fabrice Luchini aura passé son existence en quête impérieuse d’affection et de réponses. À 71 ans, il apparaît plus apaisé.

Fabrice Luchini avec les femmes de sa vie : Emma, sa fille, et Emmanuelle, sa compagne. Montage LP – LP/Fred Dugit et Guy Gios ; Bestimage
Fabrice Luchini avec les femmes de sa vie : Emma, sa fille, et Emmanuelle, sa compagne. Montage LP – LP/Fred Dugit et Guy Gios ; Bestimage 

    Notre série sur Fabrice Luchini

    1. Quand il s’appelait Robert et fréquentait des voyous
    2. Et le garçon coiffeur est devenu Perceval le Gallois
    3. « Le gourou des admirateurs de la langue française »
    4. Le Fantasio furieux et génial du PAF
    5. Luchini côté intime

    « J’avais un besoin immense d’être aimé, et je m’effondrais dès qu’on ne m’aimait plus », s’ouvre Fabrice Luchini dans « Comédie Française : ça a débuté comme ça ». L’aveu, simple et direct, dit le besoin impérieux d’amour que l’acteur ressent depuis toujours, comme lui revient sans cesse un questionnement profond sur le sens de la vie… Deux obsessions qui alimentent sa pratique professionnelle autant que ses névroses et excès. Et qui font de lui un être à part, difficilement saisissable.

    « Qui connaît bien Luchini ? », résume Michel Drucker, qui le côtoie depuis ses débuts. « Les grands secrets qui nous fondent sont souvent indicibles », pointe aussi l’écrivain Claude Arnaud, son ami de quarante ans. « Il est très secret et très pudique », avance encore Emmanuelle Garassino, sa compagne. Fabrice Luchini, lui-même, aura cherché très tôt à en savoir davantage sur ce qui le constituait, travaillant en psychanalyse depuis plus de quatre décennies. Il avait des problèmes d’alimentation au départ, la crainte de se faire empoisonner, était parcouru d’angoisses métaphysiques qui l’habitent encore.