« Elle a mis du temps à passer à l’acte » : Rima Abdul Malak, une ministre qui fait (enfin) du bruit

Rima Abdul Malak, quasiment inconnue lors de sa nomination au ministère de la Culture il y a un an, a fait un bond de notoriété en répondant cash à des attaques contre sa politique, des Molière au Festival de Cannes. Ceux qui la connaissent n’attendaient que cette éclosion.

Rima Abdul Malak, ici le 17 mai, a récemment démontré qu'elle a une personnalité entière et qu'elle n'hésite pas à répondre aux accusations qu'elle juge fausses. LP/Olivier Corsan
Rima Abdul Malak, ici le 17 mai, a récemment démontré qu'elle a une personnalité entière et qu'elle n'hésite pas à répondre aux accusations qu'elle juge fausses. LP/Olivier Corsan 

    Six syllabes mémorisées pour de bon : Rima Abdul Malak. Se faire un nom, un prénom et une réputation en deux interventions. La ministre de la Culture, 44 ans, est passée en quelques semaines de discrète, voire invisible au gouvernement, bonne élève au profil technique, à une personnalité entière, vibrante, qui répond du tac au tac quand la moutarde lui monte au nez.

    Après sa première sortie du bois le 24 avril, répondant en direct dans la salle des Molières « Là, ce n’est pas possible ! », à deux intermittentes sur scène reprochant au gouvernement de considérer les comédiens « comme des chiens », elle enfonce le clou le 27 mai. À Cannes, la Française Justine Triet, gagnante de la Palme d’or pour « Anatomie d’une chute », au lieu d’un cocorico, attaque le gouvernement « néolibéral en train de casser l’exception culturelle » qui permet à son film d’exister.