«La Boum», «Diva», «La Chèvre»... Qui est Vladimir Cosma, le faiseur de tubes du cinéma français ?

LE PARISIEN WEEK-END. Plus de 500 bandes originales à son actif en cinquante ans de carrière. À 82 ans, le compositeur Vladimir Cosma ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, et entend écrire la suite d’une vie musicale trépidante commencée à Bucarest, et qu’il relate dans ses Mémoires. Il nous a reçus chez lui.

Vladimir Cosma, ici chez lui, à Paris (16e), a composé des centaines de musiques de films comme «La Boum», «Les Aventures de Rabbi Jacob», «La Gloire de mon père» ou «Le Dîner de cons». LP/Jean-Baptiste Quentin
Vladimir Cosma, ici chez lui, à Paris (16e), a composé des centaines de musiques de films comme «La Boum», «Les Aventures de Rabbi Jacob», «La Gloire de mon père» ou «Le Dîner de cons». LP/Jean-Baptiste Quentin

    La pièce est tout au bout d’un long couloir sombre, loin de l’immense salon baigné de lumière avec une vue impressionnante sur l’hippodrome parisien de Longchamp. C’est dans ce bureau tranquille, où un demi-queue Steinway côtoie une table de travail, que Vladimir Cosma passe le plus clair de son temps. De longues journées devant son piano, crayon et gomme en main, et, tout près de lui, l’un de ses nombreux cahiers musicaux sur lesquels il note toutes les idées qui lui viennent – une habitude prise dès son enfance.

    « Le Grand Blond avec une chaussure noire », « Les Aventures de Rabbi Jacob », « La Boum », c’est lui. « Diva », « La Chèvre », « L’As des as » et « La Gloire de mon père », c’est encore lui. Au total, il a composé plus de 500 bandes originales de films, téléfilms, séries télé – dont « L’Amour en héritage » – ou dessins animés en plus de cinquante ans de carrière. Auxquelles il faut ajouter des chansons, des jingles d’émission et même – le grand public le sait moins – des opéras, des concertos et des pièces de musique de chambre.