Les tombereaux articulés gagnent en sécurité

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Adhérence, accès, vision… Le tombereau qui compile tous les meilleurs systèmes de sécurité n’est pas encore né, mais les industriels s’en rapprochent.

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Les tombereaux possèdent de plus en plus de fonctions liées à la sécurité © Idix
Le ralentissement 
S’il existe encore des modèles recourant aux freins à disque, les freins immergés, dits « à bain d’huile », se sont largement imposés. Cette technologie permet notamment de multiplier par deux la puissance de freinage et de réduire l’usure. Pour une meilleure maîtrise en descente, des fabricants couplent cette technologie à des ralentisseurs afin de conserver une allure constante. Une solution qui s’avère bien plus efficace que les ralentisseurs sur échappement ou en compression. Commencent également à apparaître des régulateurs de vitesse sur le modèle de ce que l’automobile propose depuis de longues années.
 
L’accès
Comme pour tout engin de chantier, la montée et la descente du conducteur comportent un risque. Contrairement aux tombereaux rigides, la plupart des modèles articulés offrent un accès par l’arrière, entre le pont avant et la benne. L’opérateur s’expose donc à des chutes de matériaux lors de la descente, notamment lorsqu’une pelle est en train d’effectuer le chargement. C’est pourquoi on voit se développer des portes à ouverture inversée et des plateformes équipées de rambardes pour permettre d’atteindre la cabine par l’avant. Outre le fait d’améliorer la sécurité, cette conception facilite l’accès au moteur pour l’entretien.
 
La benne
Le bennage reste un moment crucial où le chauffeur doit redoubler d’attention. Heureusement, il est de plus en plus accompagné dans cette opération par la technologie embarquée. Certains engins proposent désormais des systèmes avec capteurs d’angle interdisant de benner en dévers. Une solution qui réduit le risque de basculement. De la même manière, on voit se développer la limitation automatique de vitesse quand la benne est en cours d’abaissement. En fonction de l’orientation de cette dernière, le plafond de vitesse varie jusqu’au retour à une position horizontale.
 
La vision
Lorsqu’on se déplace à environ 30 km/h, les systèmes de détection ont tendance à toucher leurs limites d’utilisation, souvent mieux adaptées à la vitesse des machines sur chenilles. Nombre de conducteurs voudraient disposer de radars désactivables et dont la profondeur de champs pourrait être modifiée en cabine. Une solution qui aurait le mérite d’éviter les alarmes parasites et d’adapter le périmètre du système en fonction de l’application. Par ailleurs, les caméras à 360°, semblables à celles développées sur les pelles sur chenilles, seraient un vrai plus.
 
L’adhérence
En mobilité, l’adhérence d’un tombereau articulé peut être optimisée à l’aide de systèmes automatiques. La vitesse de rotation de chaque roue peut ainsi être modulée de manière distincte en prenant en compte l’angle de braquage via des capteurs permettant d’asservir les freins et d’ajuster l’injection. À noter que le blocage différentiel est maintenant considéré comme obsolète par de nombreux utilisateurs qui relèvent les trop grandes contraintes appliquées sur les ponts.

 

Jeremy Bellanger