Terrassements : Razel teste un nouveau tombereau sur la A4

Pelles, décapeuses, bouteurs et tombereaux travaillent actuellement au nouveau tracé de l'autoroute A4 au sud de Reims. Razel y participe en terrassant quelque 2 millions de mètres cubes le long d'un tracé de 12,5 km. « Nous mobilisons quatre échelons - indique Stéphane Querné, directeur du chantier - un de décapeuses, deux de tombereaux rigides, un avec des articulés ». Parmi la quarantaine d'engins à l'œuvre, l'un fait ici ses premiers tours de roues: un tombereau articulé Volvo A40E FS à suspension hydraulique que Razel a accepté de tester pendant quelques semaines. Il y a plus de dix ans le constructeur DJB (racheté depuis par Caterpillar) fut le premier à monter une suspension hydraulique dans un tombereau articulé. Le résultat peu convainquant chassa cette option jusqu'en 2007 où Volvo dévoila un prototype lors d'un salon. Après plusieurs mois de mise au point et quelques modifications c'est cette machine que Razel fait actuellement rouler.

Vibrations

Depuis l'époque des DJB la technique a spectaculairement progressé. Des accumulateurs à azote interagissent avec les amortisseurs hydrauliques pour rendre chacun d'entre eux plus dur ou plus souple en quelques centièmes de seconde, l'ensemble étant piloté par un calculateur. Quel avantage ? Adapter la suspension à la charge transportée. En effet les tombereaux articulés sont conçus pour évoluer dans la boue, les creux et les bosses avec 30 ou 40 t dans la benne. Or la réaction de l'engin sans charge est plus délicate. À vide le tombereau vibre d'avantage et, paradoxalement, doit rouler moins vite que quand il est plein. Avec sa suspension active le A40 FS réagit toujours de la de la même manière ce qui réduit le temps de cycle. Razel confirme : « Nous l'avons fait tourner dans un échelon de tombereaux rigides Caterpillar 769. D'habitude les rigides vont plus vite que les articulés. Là, le A40E FS tenait la cadence ». Plus rapide à vide, donc d'avantage de cycles dans la journée : l'amélioration de la productivité est un argument en faveur de la suspension hydraulique. Un autre est plus important encore : l'amélioration du confort de l'opérateur. « Faire en sorte que le conducteur travaille dans les meilleures conditions fait partie de notre philosophie » souligne Jacques Perron, directeur des investissements chez Razel. Cela fait aussi partie de la réglementation : le décret 2005-746 limite les vibrations qu'un travailleur peut subir dans sa machine. La suspension hydraulique active y concourt.

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