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Dans les HLM, une demande croissante de publics de plus en plus précaires

Selon l’Union sociale pour l’habitat, 40 % des candidats à un logement social vivent sous le seuil de pauvreté, 50 % sont des personnes seules, jeunes, étudiantes, 22 % des retraités modestes et 24 % des familles monoparentales.

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Publié le 29 septembre 2021 à 21h44, modifié le 05 octobre 2021 à 10h55

Temps de Lecture 6 min.

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Un immeuble composé d’appartements à loyer modéré (HLM), à Calais (Pas-de-Calais), le 20 septembre 2017.

Les organismes HLM, réunis du mardi 28 au jeudi 30 septembre en congrès, à Bordeaux, se sont interrogés, mercredi, sur la réponse à apporter à la demande grandissante de logements sociaux. La liste des candidats venant frapper à leur porte s’allonge d’année en année et a dépassé, en 2020, les 2,15 millions de ménages, soit 20 % de plus qu’en 2013. Hormis les demandes de mutation de locataires déjà installés, le nombre de demandeurs « externes », une masse de 1,5 million de foyers, reste énorme, comparé aux 412 000 ménages qui se sont vu attribuer un logement social en 2020. Une année noire puisque, entre 2015 et 2017, ils étaient 500 000. En clair, cela signifie que 100 000 familles sont restées à la porte.

L’Union sociale pour l’habitat (USH), fédération des 436 organismes HLM de France, a, pour la première fois, analysé le profil des candidats et leurs raisons d’entrer dans l’un des 5,6 millions de logements à loyer modéré. L’étude a pu être menée grâce aux données du système informatique national d’enregistrement des demandes de logement locatif social, un fichier centralisé créé en mars 2011.

Les flux de candidats reflètent les mouvements à l’œuvre dans la société – précarisation, émergence des travailleurs pauvres, éclatement des familles… 40 % d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté, 50 % sont des personnes seules, jeunes, étudiantes, 22 % des retraités modestes et 24 % des familles monoparentales. Ainsi, 70 % ne vivent qu’avec un seul revenu, soit de faibles ressources, les laissant à la merci d’un accident de la vie.

« Mais plus de la moitié travaillent, 42 % ont un emploi stable, 13 % un emploi précaire, ce qui bat en brèche les idées reçues sur des locataires et demandeurs de HLM qui vivraient de minima sociaux », remarque Marianne Louis, déléguée générale de l’USH. « 84 % des candidats cherchent un logement dans l’intercommunalité où ils résident, observe-t-elle également. Alors quand des maires nous disent qu’ils ne veulent pas construire de HLM parce qu’ils redoutent de voir arriver une population qui vient d’ailleurs, c’est faux : les demandeurs sont déjà sur leur territoire, ce sont leurs habitants. »

Hausse des cas complexes

« Nous voyons affluer des demandeurs qui, jusqu’ici, étaient sous les radars, des étudiants, des travailleurs pauvres – le gars qui travaille à deux tiers de temps et gagne 900 euros par mois – et ils sont souvent dans des situations inextricables », témoigne Martine Jardiné, présidente de Gironde Habitat, office départemental à la tête d’un parc de 19 000 logements qui a mis en place une commission pour examiner les cas complexes – celle-ci a traité 74 cas en 2014, et plus de 600 en 2020.

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