Insectes, oiseaux, plantes diverses, algues et coquillages… La science participative a, ces dernières années, enrôlé les amoureux de la nature pour identifier nombre d’espèces, afin d’aider les chercheurs à mesurer les modifications des milieux naturels. Le principe vaut aussi pour les poissons, comme le prouve MantaMatcher, un site qui propose aux plongeurs d’enregistrer leurs photographies de raies mantas. Un logiciel d’analyse d’images permet ensuite de les différencier automatiquement à partir de marques sombres sur leur abdomen – l’œil humain restant indispensable pour valider les observations. A ce jour, 11 845 individus différents ont été identifiés au cours de 40 000 observations faites par 154 plongeurs. Autour de l’île de Komodo (Indonésie), un millier de raies mantas des récifs ont ainsi été identifiées grâce à 4 000 photos, un corpus dont l’analyse, publiée dans la revue PeerJ, le 16 mai, met en évidence des comportements variés, certaines raies étant plus casanières que d’autres. Des enseignements que les scientifiques entendent mettre à profit pour protéger celles-ci des excès du tourisme et de la pêche.
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