Olivier Faure arrive en tête du premier tour des élections législatives en Seine-et-Marne

L’un des artisans de la Nouvelle Union populaire sociale et écologique (Nupes) a gagné la première manche de son pari. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), est arrivé en tête, dimanche 12 juin, dans la 11^e circonscription de la Seine-et-Marne.

En 2017, il était parvenu à battre Amandine Rubinelli, la candidate de La République en marche (LRM). Il fait alors partie des vingt-huit députés survivants du groupe Socialistes et apparentés au sein de l’Hémicycle, après la déroute du PS. En 2012, lorsqu’il arrive à l’Assemblée nationale, ils étaient 295.

Un enfant du hollandisme

C’est dans ce contexte de déclassement du PS qu’il en prend la direction, comme son mentor avant lui, François Hollande. Pendant sept ans, entre 2000 et 2007, M. Faure avait été son directeur de cabinet adjoint. C’est l’ancien chef de l’Etat qui lui avait permis d’obtenir l’investiture socialiste dans cette 11^e circonscription de la Seine-et-Marne, en 2012. A la tête du parti, M. Faure s’attire peu à peu les foudres des « éléphants » socialistes à cause de ses choix : vente du siège historique de la rue de Solférino, rapprochement avec les écologistes, proposition de changer le nom du parti…

« Quand je dis noir, ils disent blanc. Ce qui est pénible, c’est d’être en permanence avec des gens qui veulent juste faire tomber la direction au prix de manipulations », regrette-t-il auprès du Monde en mai 2022. Quelques semaines avant le premier tour des élections législatives, M. Faure provoque la plus grande crise des dernières années au sein du PS en engageant le parti dans la Nupes.

Au plus fort des turbulences, à la veille du conseil national du PS qui devait valider l’accord, l’ancien premier ministre Bernard Cazeneuve quitte d’ailleurs le parti, justifiant vouloir rester « fidèle au socialisme républicain ». Prenant comme argument la demande d’union chez les électeurs de gauche, M. Faure affronte une partie des élus socialistes qui estiment qu’un programme commun avec La France insoumise équivaut à renier les valeurs du PS.