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Marlène Schiappa, une blogueuse militante aux droits des femmes

La nouvelle secrétaire d’État s’est fait connaître par un blog, « Maman travaille », devenu un réseau. Adjointe au maire PS du Mans, elle était chargée de l’égalité des sexes au sein de l’équipe Macron

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Publié le 17 mai 2017 à 15h15, modifié le 21 juillet 2017 à 14h07

Temps de Lecture 2 min.

Marlene Schiappa, au Mans, le 12 mai.

Hyperactive et touche-à-tout. Ainsi est souvent décrite Marlène Schiappa, 34 ans, nouvelle secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, placée auprès du Premier ministre. Jeune, issue de la société civile, même si elle est adjointe « apolitique » au maire PS du Mans, Jean-Claude Boulard, la référente d’En marche ! dans la Sarthe correspond à la volonté de renouvellement affichée par le nouveau président de la République.

Diplômée de communication, elle a grandi dans des cités périphériques dites « difficiles » ou « populaires », affirme-t-elle sur son site. « A partir de 13 ans, je vivais avec ma sœur chez mon père. Nous habitions dans une cité et l’idée était de lui faire comprendre que, pour nous, aller dans la rue n’était pas la même chose que pour lui », déclarait-elle au Journal du dimanche le 25 avril, pour expliquer son engagement féministe.

Elle s’est fait connaître par un blog, « Maman travaille », lancé en 2008, tiré de son expérience personnelle de jeune mère confrontée à des horaires à rallonge à l’agence de communication Euro RSCG. Le sujet est à l’époque très peu traité. Devant le succès du blog, Marlène Schiappa fonde un réseau de mères actives qui porte le même nom. Objectif affiché : lutter contre « le plafond de mère », « améliorer la conjugaison vie professionnelle-vie familiale via l’égalité femmes-hommes dans toutes les sphères, du foyer au monde du travail ».

Devenue journaliste, chroniqueuse, organisatrice d’événements liés à son réseau, lobbyiste, auteure d’une quinzaine d’ouvrages consacrés aux droits des femmes (l’un des derniers porte sur la culture du viol), la nouvelle secrétaire d’État a pour elle la réputation de connaître son sujet et de savoir faire preuve de ténacité. « J’amène souvent mes filles aux réunions à la mairie du Mans et je ne demande pas l’avis des autres, affirmait-elle à Madame Figaro en décembre 2015. Ça peut paraître malpoli, mais les réunions ont lieu à 18 h, la pire heure pour moi : elles sortent de l’école et mon mari n’est pas revenu. Mais si les gens ne jouent pas le jeu en fixant des réunions plus tôt, je ne joue pas le jeu non plus et j’arrive avec mes deux enfants. »

Équipe de campagne

Elle milite de longue date pour la transparence des critères d’attribution de places en crèche… qui figure dans le programme d’Emmanuel Macron, rencontré en 2016, et dont elle a immédiatement apprécié la « méthode » et le « regard novateur ». Elle était chargée du dossier de l’égalité entre les sexes dans son équipe de campagne, et aura pour principale mission de piloter la « grande cause nationale » consacrée à l’égalité entre les femmes et les hommes promise par M. Macron.

En dehors d’un bref passage au cabinet de la ministre des droits des femmes Laurence Rossignol en 2016, elle n’a pas d’expérience en politique à ce niveau, ce qui pourrait être un handicap, particulièrement dans son poste dont le titulaire ne dispose que de peu de moyens propres et doit mobiliser les autres membres du gouvernement.

Avant elle, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement dans le premier gouvernement du quinquennat Hollande, avait tiré profit de son exposition médiatique et de l’oreille du président pour faire avancer ses dossiers. La dernière titulaire du poste, Laurence Rossignol, avait bénéficié d’un long passé militant et d’un réseau solide parmi les parlementaires.

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