La directrice des Inrocks en a informé l'AFP dimanche soir. "La journaliste Audrey Pulvar annonce la fin de sa relation avec Monsieur Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et poursuivra tout auteur d'atteinte à sa vie privée ou à celle de ses proches", a-t-elle écrit dans un texte transmis par SMS à l'AFP. Elle s'est refusée à tout autre commentaire.
Sa relation avec l'ex-député PS devenu ministre avait été rendue publique au début de 2010. Leur relation a été très critiquée pendant la primaire socialiste et lors de la présidentielle.
Après la bonne performance d'Arnaud Montebourg à la primaire – il est arrivé troisième avec 17 % des voix –, Mme Pulvar s'était affichée au côté de son compagnon. Les sociétés de journalistes de France télévisions et de Radio France s'étaient alors émues de ce qu'elles considéraient être un mélange des genres.
CRITIQUES
Rebelote lors de la campagne présidentielle, où Geoffroy Didier, conseiller régional UMP d'Ile-de-France, avait saisi le CSA afin qu'il se prononce sur "l'éventualité de comptabiliser, dans le temps de parole [de François Hollande] les interviews politiques d'Audrey Pulvar dans les médias audiovisuels". M. Didier considérait comme "curieux qu'une journaliste qui s'est affichée devant des caméras lors d'un meeting socialiste, une rose à la main, puisse prétendre interviewer de manière équitable les candidats à l'élection présidentielle, dans la mesure où son engagement pour l'un d'entre eux est publiquement assumé".
Cela avait notamment été le cas lorsque Mme Pulvar – qui officiait dans l'émission "On n'est pas couché" de Laurent Ruquier – avait pointé du doigt ce qu'elle considérait être des incohérences du député et ministre UMP Laurent Wauquiez.
Mme Pulvar, quand François Hollande a été élu et que son compagnon a été nommé ministre, a été contrainte de quitter France Inter puis France 2. Néanmoins, elle n'est pas restée sans emploi très longtemps : dès juillet, elle était nommée à la direction éditoriale du magazine Les Inrocks, propriété de Matthieu Pigasse, réputé proche du Parti socialiste – et actionnaire, à titre personnel, du groupe Le Monde.
Une nomination qui n'avait pas manqué de faire couler de l'encre quand le ministère du redressement productif avait confié une mission à la banque Lazard, dont M. Pigasse est le directeur.
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