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Benoît Poelvoorde, à souffrir de rire

Depuis « C’est arrivé près de chez vous », en 1992, l’acteur belge remplit l’espace et les écrans, avec démesure. Et enchaîne les films commerciaux, d’auteurs ou déjantés comme « Au Poste ! », de Quentin Dupieux.

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Publié le 29 juin 2018 à 06h31, modifié le 04 juillet 2018 à 17h37

Temps de Lecture 22 min.

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Benoît Poelvoorde est à l'affiche d’« Au Poste ! », la nouvelle comédie déjantée de Quentin Dupieux.

Dix-huit heures à la brasserie François, une institution namuroise où on peut descendre autant de Duvel qu’on veut, une bière belge et vicieuse à 8,5°, mais Benoît Poelvoorde est passé au whisky. Au bout du troisième, il a saisi notre cahier pour inscrire le nom de code de son grand projet. Un projet qui a de l’avenir et aucun rapport avec le cinéma. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir bientôt quatre films à l’affiche dont Au Poste !, de Quentin Dupieux – en salle le 4 juillet –, et Le Grand Bain, de Gilles Lellouche, présenté à Cannes et attendu pour le 24 octobre…

Très bien, mais, là, on n’était pas à Cannes, on était chez François et il fallait rester concentré. Il a tenu à écrire le nom dudit projet en phonétique, comme au début des définitions dans le dictionnaire. Avec le whisky, tout ça a pris un certain temps et nécessité quelques tentatives, mais Benoît Poelvoorde est scrupuleux. « Ceè[t]ner[z]ess », c’est le nom de son nouveau rêve depuis qu’il a renoncé à acquérir une bretelle d’autoroute. « Avec une petite station-service. Mais c’est trop cher. Dix millions d’euros. Et tu vas jouer deux fois avec et puis quoi… »

Donc, avec Michaël, un de ses meilleurs potes, concessionnaire de bolides de luxe à la sortie de Namur qui lui a vendu quinze voitures en vingt ans, dont une Ford Mustang qu’il n’a conduite qu’une fois, il entend déposer le concept avant de se le faire piquer : « C’est le nom d’un bistrot qu’on va appeler le CNRS. Comme ça, quand ma femme me dira : “Ben, t’étais où aujourd’hui ?” Je lui répondrai d’un air grave : “J’étais au CNRS ! Comme d’habitude !” »

C’est arrivé près de chez lui

A la sortie de l’établissement, on s’est retrouvés sur la place Saint-Aubin. Et tout le quartier a été au courant. « Je ne parle pas, je braille, comme dit ma femme. » Il a distribué des blagues, des enthousiasmes et des selfies à des Namurois qui passaient par là et qui étaient aux anges. Un homme de petite taille avec une longue barbe s’est précipité vers lui. Poelvoorde a lancé au nain : « Quel bon vent t’amène, petit homme ? » Avant d’ajouter qu’il pensait avoir fait le nécessaire auprès des autorités pour interdire la ville aux Namurois de petite taille. Le nain n’était pas atterré, il a hurlé de rire. Ils se sont fait des mamours et un selfie, ce qui n’était pas très pratique.

Benoît ­Poelvoorde, place Vendôme, à Paris, le 5 juin.

Puis Poelvoorde nous a embarqués à bord de sa grosse voiture à l’intérieur impeccablement rangé et qui sentait très bon. On a fait un petit tour de la ville pour s’apercevoir qu’en réalité toute sa vie, ce n’était que des angles droits. Des ruptures, des fractures, des blessures de l’enfance et des ondes de choc qui se répercutent à jamais.

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