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Les ambitions mondiales de Doctolib et de son fondateur, Stanislas Niox-Chateau

Valorisée à 1 milliard d’euros, l’entreprise qui veut simplifier l’accès des Français aux soins est à l’image de son fondateur de 32 ans : on y est ambitieux, acharné du travail, avec l’ambition de créer à terme « un monopole ».

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Publié le 14 mai 2019 à 01h24, modifié le 14 mai 2019 à 13h56

Temps de Lecture 7 min.

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Stanislas Niox-Chateau, cofondateur et président de Doctolib, le 24 mai 2018 à Paris.

Ce 3 avril au matin règne une certaine euphorie dans les bureaux de Doctolib, le leader français de la prise de rendez-vous médicaux. Fraîchement nommé secrétaire d’Etat au numérique, en remplacement de Mounir Mahjoubi, Cédric O réserve son premier déplacement à la start-up parisienne. Deux semaines plus tôt, elle a bouclé une nouvelle levée de fonds de 150 millions qui la valorise désormais à plus de 1 milliard d’euros, la faisant ainsi accéder au statut si convoité – et si rare en France – de licorne.

« C’est bien, les licornes, mais ça ne suffit pas, vous n’êtes pas arrivés, ce n’est que le début », prévient le nouveau secrétaire d’Etat, qui n’hésite pas à comparer Stanislas Niox-Chateau, le patron de Doctolib, à Mark Zuckerberg, celui de Facebook, par « sa volonté de changer le monde ». Expliquant avoir été très marqué par sa première rencontre avec l’entrepreneur, M. O en dresse un portrait assez fidèle, à en croire les réactions des salariés présents qui s’esclaffent en l’entendant dire : « Probablement que c’est dur, il est très exigeant, il vous fait travailler beaucoup. »

Stanislas Niox-Chateau assume. La levée de fonds ? « Ce n’est pas une étape pour moi, c’est un moyen pour investir demain. » Lui qui dit attacher peu d’importance à l’argent n’a rien changé à son train de vie. Il ne se cache pas de « demander beaucoup » à ses collaborateurs. À seulement 32 ans, le voilà qui bâtit l’une des plus belles réussites de la tech française, à peine plus de cinq années après avoir lancé son site.

« Une innovation d’organisation »

Ce succès n’avait pourtant rien d’évident. Comme le rappelle Antoine Freysz, qui a connu Stanislas Niox-Chateau à la fin de ses études à HEC, « Doctolib n’est pas une innovation de produit, c’est une innovation d’organisation autour des clients, les médecins ». Quand il arrive sur le marché des logiciels de prise de rendez-vous pour les professionnels de santé, plusieurs autres acteurs se sont déjà lancés sur le territoire français. Stanislas Niox-Chateau mise sur une relation forte avec les praticiens pour faire son trou.

En quelques semaines, il lance sa société. « La première ligne de code a été écrite en octobre 2013, et le site lancé le 15 novembre, se remémore Stanislas Niox-Chateau. Développer son truc seul dans son coin pendant des mois ne sert à rien, ce qu’il faut, c’est comprendre comment les praticiens et les établissements de santé fonctionnent. Il faut travailler avec eux pour faire évoluer en permanence le logiciel. Moi, je suis allé dans des milliers de cabinets pour être secrétaire médical, recopier des rendez-vous, former des praticiens. »

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