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L’humoriste Jean-Yves Lafesse est mort

Le spécialiste des « impostures téléphoniques » et des gags par caméra cachée avait 64 ans. Il souffrait de la maladie de Charcot.

Le Monde

Publié le 23 juillet 2021 à 12h30, modifié le 23 juillet 2021 à 21h23

Temps de Lecture 2 min.

Jean-Yves Lafesse au siège d’Europe 1, le 16 septembre 1986.

L’humoriste Jean-Yves Lafesse, de son vrai nom Jean-Yves Lambert, réputé pour ses « impostures téléphoniques » et ses gags par caméra cachée, est mort jeudi à Vannes, à l’âge de 64 ans, a annoncé vendredi 23 juillet sa famille à l’Agence France-Presse.

Né à Pontivy (Morbihan) en 1957, il souffrait de la maladie de Charcot, diagnostiquée il y a un an, ainsi que l’a précisé sa famille. « Son état s’était brutalement dégradé, dans les dernières vingt-quatre heures », a précisé un proche de l’humoriste, en ajoutant que ce dernier s’était engagé dans une association réunissant des personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative.

L’artiste avait débuté à la radio dans les années 1980, au moment de l’éclosion des radios libres, sur Carbone 14 puis Radio Nova, avant de rejoindre Europe 1. Après avoir été repéré par les télévisions publiques comme privées, il avait vu sa carrière prendre son essor quelques années plus tard.

Dans nos archives (2009) : Jean-Yves Lafesse ne rigole plus

« Déconneur professionnel »

Parallèlement à la télévision et à ses spectacles, Jean-Yves Lafesse avait prêté ses talents de comédien à plusieurs réalisateurs, comme Pascal Chaumeil, dans L’Arnacœur (2010), ou Mélanie Auffret, dans Roxane (2019). Il y a quelques années, il avait créé le personnage de Germaine Ledoux. « Je suis habité par une petite vieille », disait-il à propos de sa création.

Le confinement semblait avoir encore renforcé sa popularité. Interrogé en mai 2020 par France 3 Bretagne, il déclarait : « J’ai joué mon rôle [depuis le début du confinement] : celui de déconneur professionnel. J’ai mis régulièrement en ligne des petites vidéos humoristiques sur ma page Facebook. Je suis passé de 180 000 à 300 000 abonnés durant le confinement. La preuve que le rire reste indispensable en toutes circonstances. »

Les réseaux sociaux avaient aussi amené les jeunes générations à le découvrir. Ses vieux canulars rencontraient un certain succès sur TikTok où certaines de ses vidéos sont devenues virales, cumulant parfois des millions de vues, bien que la moyenne d’âge des utilisateurs du réseau soit très basse.

Jean-Yves Lafesse était revenu vivre en Bretagne, à Vannes (Morbihan), il y a deux ans. « J’ai passé quarante-trois ans à Paris, mais la Bretagne me manquait. Ma relation avec la région est naturelle et très forte », confiait-il ainsi.

Dans nos archives (1994) : Article réservé à nos abonnés Europe 1 : jamais sans Lafesse, morceaux choisis

« Il m’a fait pleurer de rire »

Dès l’annonce de sa disparition, les hommages se sont succédé, décrivant un homme sensible, humain, loin de l’image un peu « lourde » qu’il pouvait renvoyer dans certains de ses sketchs.

Pour l’homme de télévision Pierre Lescure, « Jean-Yves était autant poète que désopilant, aussi aimable que moqueur, surréaliste et [très] honnête homme, libre et contre toutes les injustices sociales ». « Grande tristesse. Jean-Yves Lafesse n’appellera plus au téléphone. Souvenirs multiples de son humour singulier, en particulier aux débuts de Canal+, dans “Zenith” », a tweeté Michel Denisot.

Le comédien et humoriste Tanguy Pastureau a salué l’artiste à sa manière : « Logique pour un homme d’humour de s’éteindre à Vannes. Bravo Lafesse. Il m’a fait pleurer de rire. » Le comédien Antoine de Caunes a vu dans sa disparition « la mauvaise blague de l’été ». « Mauvais canular Jean-Yves. Caméra cassée. Tu nous quittes à Vannes… Ça, c’est vraiment toi », a commenté l’animateur de télévision Jean-Luc Reichmann sur Twitter.

Le Monde

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