Le chanteur suisse Patrick Juvet, devenu célèbre dans les années 1970 pour son tube disco Où sont les femmes ?, est mort à l’âge de 70 ans, a annoncé à l’Agence France-Presse son agent, Yann Ydoux, jeudi 1er avril.
Le corps de l’artiste a été retrouvé dans un appartement à Barcelone, où il résidait. Les causes de sa mort ne sont pas encore établies. « Il y aura une autopsie, je l’avais eu au téléphone il y a trois jours, je l’avais trouvé bien », a déclaré son agent.
Où sont les femmes ?, à l’immense succès, figurait sur Paris by Night, son album de 1977. Cet opus était le fruit de sa collaboration – en temps que compositeur et interprète – avec Jean-Michel Jarre, parolier. Chose peu connue du grand public, Daniel Balavoine a commencé sa carrière comme choriste de Patrick Juvet. Ce dernier avait également représenté la Suisse lors de l’Eurovision, en 1973 à Luxembourg, avec le titre Je vais me marier, Marie.
« C’est très triste, a déclaré à l’AFP Amanda Lear, qui le connaissait bien. Nous avons pratiquement débuté ensemble au début de la période disco. Je me souviens d’un duo en jumelles pour les Carpentier sur la chanson des “Demoiselles de Rochefort”. »
« Il essayait de s’en sortir »
Mais, selon elle, il « était prisonnier de ses tubes de l’époque ». « Il en était très frustré. Il n’était pas très heureux. Il s’était retiré en Espagne, car la France le boudait un peu. Il vivait à Barcelone. On s’est vus la dernière fois là-bas. Il ne buvait plus. Il me disait qu’il essayait de s’en sortir », précise-t-elle encore.
La carrière de Patrick Juvet « a connu des hauts et des bas, des périodes fastes, d’autres moins, un peu comme Renaud », a résumé Yann Ydoux, qui a rencontré le chanteur il y a vingt-deux ans. Les dernières apparitions sur scène de M. Juvet remontent à la tournée « Age tendre et tête de bois » dans les années 2000, une sorte de « all-star » des vedettes populaires.
Christophe Dechavanne, producteur de la tournée, se souvient : « Quand je l’ai retrouvé pour cette tournée, il sortait d’une passe difficile. Ce métier est difficile quand on n’est pas sans arrêt au top. J’ai eu le plaisir de le voir reprendre un immense goût pour la vie et la scène. Il faisait attention à lui avec un régime. J’ai assisté avec bonheur à tout ça. »
Le Monde disait de lui dans une critique d’un de ses spectacles en 1979 qu’il était un « personnage lui-même insouciant et un peu triste ». « Patrick avait encore plein de projets, notamment un nouvel album en tant que compositeur », a regretté son agent.
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