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Mort du réalisateur Denys de La Patellière

Auteur de quelques-uns des grands succès populaires du cinéma français des années 50 et 60, le réalisateur est mort dimanche à l'âge de 92 ans.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 juillet 2013 à 23h01, modifié le 22 juillet 2013 à 14h40

Temps de Lecture 2 min.

Le cinéaste français Denys de La Patellière est mort dimanche 21 juillet à Dinard, dans l'ouest de la France, à l'âge de 92 ans. Réalisateur de quelques-uns des grands succès populaires du cinéma français des années 50 et 60, dont Un taxi pour Tobrouk, Du rififi à Paname, Le Tatoué, Caroline chérie ou Les Grandes Familles, Denys de La Patellière a fait jouer les plus grandes stars de l'époque – Jean Gabin, Jeanne Moreau ou encore Lino Ventura.

Né Denys Dubois de La Patellière, le 8 mars 1921, à Nantes, fils d'un officier de carrière, il prépare Saint-Cyr lorsque la guerre éclate. Il rejoint alors l'Armée de libération, et perd deux de ses frères engagés dans la Résistance. Après la guerre, il décide de faire du cinéma et est engagé comme ouvrier développeur dans un laboratoire, avant de devenir monteur aux "Actualités françaises". Il est ensuite second assistant réalisateur puis premier assistant, et réalise son premier film en 1955, Les Aristocrates, avec Pierre Fresnay.

"JE VAIS MOURIR POUR LA FÉCONDATION DU DÉSERT !"

Défilent ensuite devant sa caméra le gotha du cinéma de l'époque : Jeanne Moreau et Danielle Darrieux dans Le Salaire du péché (1956) ; Michèle Morgan dans Retour de manivelle (1957), Jean Gabin, Pierre Brasseur et Bernard Blier dans Les Grandes Familles (1958) ; Jean Gabin et Mireille Darc dans Du rififi à Paname (1965). Son plus grand succès fut sans conteste Un taxi pour Tobrouk, en 1960, qui fit de Lino Ventura une star. Les aventures pendant la seconde guerre mondiale à travers le désert africain de quatre soldats français que le hasard réunit, et de leur prisonnier allemand, ont été maintes fois diffusées à la télévision. 

Denys de La Patellière avait également associé Jean Gabin et Louis de Funès dans Le Tatoué en 1968. Il avait travaillé avec Michel Audiard, Pascal Jardin et Alphonse Boudard pour les dialogues de ses films.

"UN METTEUR EN SCÈNE COMMERCIAL"

Vivement critiqué par les jeunes loups de la Nouvelle Vague pour son "cinéma à la papa", il disait plusieurs années plus tard ne pas leur en vouloir. "De nouveaux réalisateurs devaient se faire une place et ils n'avaient pas tort. Si on ne veut pas prendre de coups de poing, on ne monte pas sur le ring, déclarait-il au Figaro en 2002. J'étais un metteur en scène commercial et ce n'est pas pour moi un mot péjoratif. Je n'avais pas l'ambition de faire une œuvre mais de réaliser des spectacles et d'intéresser les spectateurs." Son dernier film pour le cinéma fut Prêtres interdits (1973) avec Robert Hossein.

Le succès s'éloignant, il s'était tourné vers la télévision, pour laquelle il avait tourné des épisodes du Commissaire Maigret, Le Comte de Monte-Cristo (1979) avec Jacques Weber, qui reste à ce jour l'une des meilleures adaptations du roman de Dumas, et le feuilleton Bonjour Maître avec Danielle Darrieux (1987).

Modeste et philosophe, il disait n'avoir "aucune amertume" par rapport à sa carrière : "J'ai eu une chance formidable de faire le métier que j'aimais et d'en vivre. Mes films ne seront jamais cultes mais je ne serai pas le seul." A 81 ans, il avait signé un premier roman, L'Enfant évanoui. Il était officier des arts et des lettres et le père de cinq enfants.

Le Monde avec AFP

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