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L’Institut de France dans une « impasse de financement », alerte la Cour des comptes

Les magistrats estiment que les cinq Académies ont laissé à l’abandon certains des dix-huit sites qu’elles possèdent, et que le montant des travaux nécessaires d’ici à 2024 atteint 63 millions d’euros.

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Publié le 15 juillet 2021 à 10h00

Temps de Lecture 3 min.

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Le nouvel hémicycle des académiciens français à l’Institut de France, à Paris, le 8 octobre 2020.

C’est un cri d’alarme. Selon un rapport de la Cour des comptes, publié jeudi 15 juillet, l’Institut de France, qui abrite l’Académie française et quatre autres Académies (sciences, beaux-arts, etc.), se trouve face à une « impasse de financement » et pourrait ne pas réussir, dans les prochaines années, à investir les sommes nécessaires à l’entretien et à la rénovation des nombreux musées et monuments qu’il possède, notamment le Palais Conti et sa célèbre coupole, où les Académies sont hébergées, à Paris.

Créé en 1795 pour « perfectionner les arts et les sciences », l’Institut de France relève, depuis 2006, d’un régime à part, celui d’une « personne morale de droit public à statut particulier ». Comprendre : l’institution, dirigée depuis 2018 par Xavier Darcos, n’appartient pas à l’Etat, même si elle est placée sous la protection du président de la République, mais n’est pas non plus régie par le droit privé. De plus, les Académies disposent chacune de leur propre autonomie en matière de fonctionnement comme de financement. Une organisation « confuse et datée » qui « n’est pas efficiente en matière de gestion », note la Cour.

Selon les magistrats, l’Institut et les cinq Académies ont ainsi « laissé à l’abandon depuis plusieurs décennies » une partie des dix-huit sites ouverts au public qu’ils détiennent. Si le Musée Marmottan-Monet (à Paris) ou la maison et les jardins de Giverny (Eure) sont « entretenus et exploités de manière exemplaire », la Villa Ephrussi de Rothschild (dans les Alpes-Maritimes), qui a accueilli plus de 180 000 visiteurs en 2019, nécessite « une intervention d’urgence ». La Cour s’inquiète, notamment, du risque d’effondrement d’un plancher et d’une terrasse. De même, le domaine de Chaalis (dans l’Oise) et le Musée Jacquemart-André (à Paris) « présentent de nombreuses insuffisances dans leur gestion ».

Palais Conti, château de Chantilly…

« De nombreux sites ont souffert d’une absence de travaux pendant plusieurs décennies et doivent désormais faire face au poids financier considérable de travaux structurels, rendus indispensables par une insuffisance de la surveillance », insistent les magistrats, qui évaluent à 63 millions d’euros le montant total des travaux à réaliser d’ici à 2024, principalement au Palais Conti (25,4 millions d’euros), au château de Chantilly (17,6 millions) et au domaine de Chaalis (12 millions). Un « mur d’investissement » au-dessus des moyens de l’Institut et des Académies, craint la Cour, qui estime entre 48 millions et 54 millions d’euros le besoin de financement sur la période 2020-2024.

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