Cinéma: Décès du cinéaste Jacques Rozier, figure de la Nouvelle Vague

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CinémaDécès du cinéaste Jacques Rozier, figure de la Nouvelle Vague

Le réalisateur français Jacques Rozier, auteur de cinq longs-métrages et figure de la Nouvelle Vague, est mort le 2 juin à l’âge de 96 ans.

Jacques Rozier (droite) en compagnie de l’acteur franco-portugais Luis Rego, lors de la présentation du film «Fifi martingale» à la Mostra de Venise, le 5 septembre 2001.

Jacques Rozier (droite) en compagnie de l’acteur franco-portugais Luis Rego, lors de la présentation du film «Fifi martingale» à la Mostra de Venise, le 5 septembre 2001.

AFP

Le cinéaste français Jacques Rozier, figure de la Nouvelle Vague et auteur d’une poignée de films parmi lesquels «Adieu Philippine» et «Maine Océan», est décédé à l’âge de 96 ans, a annoncé sa collaboratrice à l’AFP. Il est mort à l’hôpital dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué Michèle Berson qui travaillait avec lui depuis une quinzaine d’années.

«Jacques Rozier vient de nous quitter. Il était la liberté même, et il va terriblement nous manquer», a réagi la Cinémathèque française, qui lui a rendu hommage sur Twitter. «Des cinéastes de la Nouvelle Vague, Rozier est celui qui divague. Celui qui aime que tout aille de travers, pour mieux alimenter son sens très particulier de la dramaturgie».

Le mouvement de la Nouvelle vague, né à la fin des années 1950, entendait rompre avec les techniques cinématographiques classiques au profit de l’expérimentation et d’une approche individualiste, voire iconoclaste. Outre Jacques Rozier, ses figures les plus emblématiques sont Jean-Luc Godard, François Truffaut, Agnès Varda, Louis Malle, Claude Chabrol, Jacques Demy ou encore Éric Rohmer.

«Indépendant, libre»

Prix Jean Vigo 1986 pour «Maine Océan», prix René Clair 1997 pour l’ensemble de son œuvre, Carrosse d’or 2002 au Festival de Cannes, Jacques Rozier a réalisé «Adieu Philippine» (1962), chronique de la jeunesse sur fond de guerre d’Algérie, «Du côté d’Orouët» (1973) et «Les naufragés de l’île de la tortue» (1976). Quatre films en plus d’un demi-siècle…

Il en a tourné deux autres, «Fifi martingale» (2001), jamais sorti en salles, et «Le perroquet parisien» (2007), resté inachevé. Il a également tourné une vingtaine de courts-métrages, souvent remarqués, et travaillé pour la télévision. «C’était un cinéaste indépendant, libre», a souligné Michèle Berson, il travaillait «sans scénario préconçu à l’avance» et avait une capacité à «restituer le présent».

En 2019, Jean-Luc Godard (décédé depuis) saluait lui aussi la trace laissée par Jacques Rozier dans le cinéma français: «Quand Agnès Varda est morte, j’ai pensé: la vraie Nouvelle Vague, on n’est plus que deux. Moi et (…) Jacques Rozier qui a commencé un peu avant moi».

(AFP)

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