Louhans. Fernand Point, 3 étoiles au Guide Michelin, est né à Louhans en 1897. Bressan et grand cuisinier
Tout commence dans un modeste restaurant de famille à Louhans. Auguste et Marie-Louise Point tiennent l’hôtel-restaurant Le Buffet de la gare. En 1897, ils donnent naissance à Fernand Point, futur très grand cuisinier français.
Il se tourne rapidement vers les fourneaux, et devient apprenti à Paris dans des cuisines de renom : les restaurants Foyot, Le Bristol, ou encore Le Majestic à Cannes. Son ascension est fulgurante, à la hauteur de sa forte personnalité. Dans les années 1920, il succède à son père, qui avait quitté Louhans, au Restaurant Guieu de Vienne, dans l’Isère. Il le nommera la Pyramide, aujourd’hui relais et château étoilé.
Pionnier de la nouvelle cuisine
Fernand Point se fait rapidement un nom. Il élabore une nouvelle manière de cuisiner, avec une cuisson plus soignée. Mais il choisit également lui-même ses produits en fonction de leurs qualités. Fernand Point, c’est aussi un personnage haut en couleur. L’humour et l’excentricité se mélangent à sa rigueur en cuisine. Sur la route du midi, la Pyramide devient une escale incontournable. Les plus grandes célébrités s’arrêtent à Vienne pour déguster les plats du cuisinier bressan. Les chefs d’état viennent spécialement sur les bords du Rhône pour savourer ses mets, en témoigne la galerie photo du restaurant.
3 étoiles au Michelin
Alors qu’il fait évoluer la cuisine, il innove également dans le dressage des tables, avec nappage en fil ou porcelaine de Limoges. Le gastronome Curnonsky parlera de la Pyramide comme du sommet de l’art culinaire. On raconte que lors de la Seconde Guerre mondiale, il avait volontairement fermé les portes de son restaurant pour ne pas recevoir les dirigeants allemands. De 1933 à 1955, l’année de sa mort, la Pyramide aura obtenu 3 étoiles au guide Michelin, une première. Troisgros, Chapel ou encore Bocuse ont tous en commun d’avoir appris à l’école de Fernand Point. Le pionner de la cuisine française est bressan, un Point c’est tout !
