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Sarkozy est de retour

L’ancien président est rentré samedi à Paris après trois semaines de repos au Maroc. Entre le Conseil constitutionnel et l’espoir d’une fonction européenne, il se cherche un nouveau défi.

Bruno Jeudy , Mis à jour le
Nicolas Sarkozy a décidé de s’astreindre à une sévère cure médiatique.
Nicolas Sarkozy a décidé de s’astreindre à une sévère cure médiatique. © Reuters

Presque un mois qu’il a perdu. Autant de temps qu’il se tait. Le teint hâlé et une barbe de trois jours, Nicolas Sarkozy est rentré discrètement samedi à la mi-journée d’un séjour au Maroc. Sûrement pas pour reprendre la parole. Ses derniers mots remontent au 6 mai. Et les prochains, il ne les prononcera pas avant… longtemps! Car l’ancien président a décidé de s’astreindre à une sévère cure médiatique. Ses amis parlent pour lui, et ça ne lui plaît pas trop. En même temps, lui-même est bavard avec eux. C’est simple, Nicolas Sarkozy a passé sa troisième semaine de vacances à Marrakech pendu au téléphone avec ses anciens ministres, ses ex-collaborateurs ou même des députés en campagne!

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Des élections législatives qu’il suit de loin sans trop croire à la victoire. La bagarre pour la présidence à l’UMP l’amuse, mais il ne veut pas prendre parti. "Que le meilleur gagne!", lâche-t-il. À un ancien ministre, il a tout de même glissé une petite vacherie : "Dès que je ne suis plus là, c’est le bordel!" On ne se refait pas, surtout après trente ans de vie politique. Beaucoup ont pourtant entendu ce genre de supplique : "Laissez-moi respirer! J’ai besoin de remettre à jour les coordonnées de mon GPS. Je veux une vie normale."

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Une "volonté de discrétion durable"

Une vie d’"homme normal"? La référence à François Hollande est à la fois drôle et sans doute inconsciente. L’ancien président évite les commentaires sur son successeur. "Quand il en parle, ce n’est pas agressif. Il n’aime pas son antigermanisme, qu’il juge surtout électoraliste", confie un ami. Son vieux compagnon Brice Hortefeux, qui s’entretient presque tous les jours avec lui, est formel : "Il a une volonté de discrétion durable." Le temps sans doute de voir sa cote remonter dans les sondages. "Dans un an, il sera plus populaire que Chirac", parie un proche. Peut-il remonter sur le ring de la politique? "Si Fillon prend l’UMP, alors il n’aura plus d’espace français pour lui. Seulement au niveau européen, ce qui serait pas mal", juge un ami qui l’encourage dans cette voie.

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En attendant de trouver le défi qui le motivera, il a donné sa bénédiction au lancement de l’association Les amis de Nicolas Sarkozy. Un fan-club pour entretenir la flamme? Pour l’instant, il se contente d’approuver la démarche affective. Et seulement ça. Il a tout de même surveillé l’opération de près, au point de relire, avant la publication, la tribune parue hier dans Le Figaro.

Dans le riad prêté par le roi du Maroc, il s’est refait une santé. Samedi soir, il a repris ses habitudes : un footing au bois de Boulogne, pendant que Carla emmenait son fils au parc Astérix.

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Lire aussi : "Peu probable que Sarkozy se présente en 2017"

Source: JDD papier

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