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Ruth Elkrief à la tête d'une interview hebdomadaire sur BFMTV : "J'aurai plus de temps et plus de recul"

La journaliste vedette de BFMTV, Ruth Elkrief, arrête son émission quotidienne pour mener une grande interview hebdomadaire. Elle confie son besoin de ralentir et de donner du sens. Et parle de sa vision de l'actualité. 

Cyril Petit , Mis à jour le
La journaliste Ruth Elkrief, lors de la conférence de presse de rentrée de BFMTV.
La journaliste Ruth Elkrief, lors de la conférence de presse de rentrée de BFMTV. © Lionel GUERICOLAS/MPP/SIPA

Vendredi matin encore, elle a couru sur le plateau à l'annonce de la démission du gouvernement. Quelques instants plus tard, elle était parmi les premières à ­annoncer avec certitude la nomination de Jean Castex à Matignon . Hyperactive, Ruth Elkrief veut désormais prendre son temps. A la rentrée, elle n'animera plus chaque soir l'émission qui porte son nom sur BFMTV. Pilier de la chaîne d'info, dont elle présenta le premier journal en 2005, elle se fixe de nouveaux objectifs, après avoir "fait le choix de rester", comme elle le confie simplement quand on lui demande si elle a été sollicitée par la concurrence. Elle détaille ses projets au JDD.

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Lire aussi : Comment le coronavirus a boosté les chaînes d'info

Que ferez-vous sur BFMTV en septembre?
C'est un tournant dans ma carrière ici. J'ai décidé de m'éloigner un peu de l'info en continu pour privilégier l'approfondissement, la réflexion. J'aurai plusieurs missions : l'éditorialisme politique sur l'antenne, mais aussi la préparation de l'élection présidentielle. Surtout, je vais mener une grande interview hebdomadaire.

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J'aurai plus de temps, plus de recul, plus de distance

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A quoi ressemblera-t‑elle?
Elle sera enregistrée hors studio, en situation, et inclura des images. Elle durera une heure et sera diffusée le samedi vers 13 heures puis dans la soirée. L'invité, dans tous les domaines possibles, sera quelqu'un au coeur de l'actualité de la semaine, une personnalité dont tout le monde attend la parole ou encore qu'on a envie d'entendre longuement. Je veux aussi réussir des coups journalistiques avec des interviews exclusives, et pourquoi pas des annonces, comme une candidature à la présidentielle?

Ce changement de mission, c'est votre choix?
Oui, ça correspond à un moment de ma vie où j'ai envie de prendre du temps, d'approfondir plutôt que de seulement courir après l'actualité, même si j'adore l'info. C'est une forme de réinvention, un nouveau défi. J'aurai plus de temps, plus de recul, plus de distance ; sincèrement, ça me manquait.

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Lire aussi : Après le confinement, la télévision ne tourne plus comme avant

Est-ce une critique des chaînes d'info en continu?
Aucunement, l'essence de ces chaînes est de donner le plus rapidement l'information la plus solide possible. A BFMTV, nous avons des procédures strictes : un scoop que nous dévoilons est toujours confirmé auprès de deux ou trois sources. Ça ne va pas si vite que ça. On ne donne pas une info de manière inconséquente.

La fin de votre émission quotidienne n'est donc pas une mise à l'écart?
Non, c'est mon choix. Et peut-être même que vous me verrez beaucoup plus à l'antenne!

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Je veux moins travailler sur le petit jeu politicien que sur la politique au sens noble

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Votre émission sera-t‑elle politique, votre domaine de prédilection?
La politique est partout. Mais je veux moins travailler sur le petit jeu politicien que sur la politique au sens noble. Aujourd'hui, les ­citoyens sont en quête de sens face à un grand chaos et à une perte de repères. Je veux redonner le goût des idées, mais aussi des actions.

La crise du Covid a-t‑elle changé votre vision du journalisme?
Sans doute. Je me suis sentie utile pendant cette crise, comme mes collègues. Ça m'a conduite à réfléchir sur le sens à donner à notre métier.

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On est entrés dans le quotidien des Français, alors ça nous donne une responsabilité

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La maison mère de BFMTV, NextRadioTV, vit une crise historique avec environ 500 suppressions de postes en projet. Comment vivez-vous ce conflit?
Le dialogue social est très important. J'espère que la discussion entre la direction et les représentants des salariés aboutira à un résultat consensuel, ce qui n'était pas le cas du premier plan.

Lire aussi - Alain Weil, président de NextRadioTV : "Les mois à venir vont être difficiles"

Depuis le lancement de BFMTV en 2005, qu'est-ce qui a changé?
Le rythme s'est ralenti, on s'est professionnalisés. La concurrence s'est accrue, mais BFMTV est devenue la référence. On doit être fiables, intéressants, ­originaux. On est entrés dans le quotidien des Français, alors ça nous donne une responsabilité.

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