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AVIGNON Catherine Rich joue « Vingt-quatre heures de la vie d'une femme » mardi

La Rédaction du DL - 06 déc. 2009 à 06:03 - Temps de lecture :
Catherine Rich
Catherine Rich

Invitée par les Amis du Théâtre Populaire (ATP), la comédienne Catherine Rich offre pudeur et sensibilité au personnage féminin de la nouvelle de Stefan Zweig « Vingt-quatre heures de la vie d'une femme ». Rencontre avec l'artiste.

Vous reprenez, presque 20 ans après, la nouvelle de Stefan Zweig adaptée et mise en scène par Marion Bierry. Est-ce le même spectacle ?

« Non, on a tout refait. Le lieu de création a changé, nous étions cette fois-ci sur un plateau très grand qui demandait une autre mise en scène.

« Je me suis dit que c'était peut-être le moment »

C'est un spectacle épuré mais il y a des mouvements qui font que le personnage a une couleur moins dramatique. Le souvenir de cette femme est douloureux, mais il peut-être, par instants, heureux. »

Qu'est-ce qui vous a donné l'envie de reprendre ce rôle ?

« Le public. À chaque fois que les gens venaient me voir dans un autre rôle, ils me félicitaient mais me demandaient toujours quand est-ce que je reprenais « Vingt-quatre heures... ». Alors, je me suis dit que c'était peut-être le moment. L'amour, le coup de foudre, la passion, c'est une histoire qui ne peut pas se démoder, même si elle se passe au début du siècle. »

Est-ce que votre personnage trouve une forme de rédemption dans « la confession » de son secret ?

« Je ne sais pas, mais elle met enfin des mots sur quelque chose qui est resté en elle. À la faveur de cette confession, à cet homme qui comprend, qui sourit, elle va aller jusqu'au tréfonds d'elle-même. Elle va mieux comprendre comment elle a été jouée, comment ce jeune homme ne l'a en fait jamais regardé. Elle ira jusqu'au bout, jusqu'à dire son humiliation... »

Vous êtes venue en 79 au Festival jouer Vaclav Havel, un beau souvenir ?

« Oui, c'était salle Benoît XII. Nous n'avions pas réalisé, ni Pierre Arditi, ni Bernard Murat, ni moi, qu'il y avait dans ces pièces des choses très drôles, c'est le public d'Avignon qui nous l'a dit. J'ai également un souvenir très fort de « La ménagerie de verre » montée par Christophe Thirry en 2000, Avignon a été le début d'une énorme tournée. J'ai vraiment fait la connaissance d'Avignon, ville du théâtre ! »

Vous formez avec Claude Rich un couple impressionnant de longévité, quel est votre secret ?

« Nous ne sommes pas toujours ensemble mais nous partageons beaucoup de choses. Nous aimons les mêmes auteurs. C'est un comédien que j'admire, alors c'est facile.

Guy Tréjean, notre témoin de mariage, m'avait dit : « Je ne pourrais jamais jouer la comédie avec une comédienne que je n'apprécie pas », je lui avais répondu : « Je ne pourrai pas me marier avec un comédien que je n'apprécie pas ».

Mais vous savez, un mariage qui dure longtemps, c'est un mariage où l'on ferraille énormément. Ce n'est pas idyllique tout le temps, mais c'est la bataille qui est intéressante ! »

Pour en savoir plus

Les ATP : « Vingt-quatre heures de la vie d'une femme » de Stefan Zweig avec Catherine Rich, mardi 8 décembre à 20 h 30, salle Benoît XII.

Renseignements et location : la librairie "La Mémoire du Monde" (36 rue Carnot) ou Bureau du Festival (20 rue Portail Boquier - 04 90 27 66 50) ou Maison Jean-Vilar (Montée Paul Puaux).