Immobilier Drôme : quels sont les quartiers les plus prisés de Valence ?

La crise sanitaire a redistribué les cartes du marché immobilier, et la préfecture de la Drôme ne déroge pas à cette règle. Nombreux sont les acquéreurs qui se tournent aujourd’hui vers le neuf.
Amandine PRIOLET - 10 févr. 2022 à 11:02 | mis à jour le 22 févr. 2022 à 15:56 - Temps de lecture :
Valence jouit d’une notoriété importante auprès des acquéreurs qu’elle doit principalement à sa situation géographique. Illustration Adobe Stock
Valence jouit d’une notoriété importante auprès des acquéreurs qu’elle doit principalement à sa situation géographique. Illustration Adobe Stock

Ville de taille de moyenne la plus attractive de France depuis quatre ans selon le baromètre Arthur Loyd, dédié à l’immobilier d’entreprise, Valence jouit d’une notoriété importante qu’elle doit principalement à sa situation géographique, son environnement et sa gare TGV.

« Nous manquons toujours cruellement de biens dans l’ancien », remarque Jean-Michel Zeller, responsable de l’agence Korine Olivier à Valence, qui a vu une recrudescence de la clientèle lyonnaise et parisienne sur le marché valentinois. Les acquéreurs recherchent des espaces plus grands, notamment pour télétravailler.

« Le marché retrouve peu à peu une forme de sérénité, même si les prix restent élevés. Les maisons sont très prisées, avec un budget oscillant entre
300 000 € et 500 000 € », prévient Romain Sadak, directeur de l’agence Orpi de Valence.

Les quartiers en vogue à Valence

Dans ce contexte, l’immobilier neuf surfe sur une bonne vague, avec « une forte hausse des ventes en 2021 par rapport à 2020 », indique Cécilia Malosse, directrice commerciale du groupe Valrim, promoteur immobilier à Valence.

Les quartiers les plus recherchés sont considérablement les mêmes depuis plusieurs années, à savoir Grand-Charran, Châteauvert, avenue Maurice-Faure, voire l’hyper-centre.

Le groupe Valrim propose à la commercialisation les programmes "EkoPark" sur l’ancien stade Bonnardel (quartier Châteauvert) et "Emergence" (quartier Latour-Maubourg), avec des logements allant du T2 au T4.

« Le mètre carré oscille dans le neuf entre 3 000 € et 3 500 €. Les prix ont augmenté de 10 % à 20 %, devant la hausse du coût des matières premières », regrette Cécilia Malosse. Ce qui va entraîner une diminution des surfaces, comme c’est déjà le cas sur le secteur Voironnais-Grenoble.

« Actuellement, un T3 qui fait 75  m² à Valence n’en fait déjà plus que 63  m² à Grenoble… Pour faire baisser les prix de vente, on sera amené à réduire les surfaces. Nous n’aurons que ce petit levier qui nous permettra d’être encore accessibles », prévient-elle.

L'immobilier neuf à Valence surfe sur une bonne vague , avec « une forte hausse des ventes en 2021 par rapport à 2020 », indique Cécilia Malosse, directrice commerciale du groupe Valrim, promoteur immobilier à Valence. Illustration Adobe Stock
L'immobilier neuf à Valence surfe sur une bonne vague , avec « une forte hausse des ventes en 2021 par rapport à 2020 », indique Cécilia Malosse, directrice commerciale du groupe Valrim, promoteur immobilier à Valence. Illustration Adobe Stock

Inquiétudes autour de la RE2020

Par ailleurs, beaucoup d’incertitudes sont aussi liées à la mise en place de la réglementation environnementale (RE) 2020 depuis le 1er janvier. « C’est une nouvelle variable qui aura un impact réel sur le coût de la construction. Serons-nous en capacité de trouver des acquéreurs sur le bassin valentinois par rapport aux biens que nous allons proposer ? », s’interroge Philippe Bonnet, gérant de la société Concepteur & Constructeur immobilier à Valence, qui regrette également la fin de l'éligibilité de la ville au dispositif d’investissement locatif Pinel. « Dans le neuf, nous avions toujours ce levier-là pour toucher les investisseurs », observe-t-il.

Sa société travaille sur des programmes en collectif pour des propriétaires occupants. Elle commercialise actuellement un programme de 18 logements, baptisé "Le 147", au cœur du quartier Châteauvert pour une livraison en juin 2023 et va prochainement mettre à la vente un projet d’immeuble mixte (commerces, bureaux et logements) à proximité du quartier Latour-Maubourg.

2021, une année record

« 2021 figure comme une année record en termes de réservations de logements neufs, déclare Nicolas Luyton, directeur général de SDH  Constructeur, promoteur immobilier à Valence.

Le marché valentinois, c’est aujourd’hui 365  ventes par an, tout promoteur confondu, soit quasiment autant qu’à Avignon pour une population beaucoup plus réduite. » SDH Constructeur propose trois programmes en cours de commercialisation à Valence et Bourg-lès-Valence.

« Nous allons lancer cette année 150 logements en commercialisation, pour une livraison en 2023 ou 2024, à Valence et autour comme à Romans-sur-Isère, Beauvallon… », détaille-t-il.

Parmi cette offre, le lancement commercial de la résidence "Les Jardins d’Isis" (48 logements haut de gamme avenue Maurice-Faure) sera effectué lors du Salon de l’immobilier de Valence du 4 au 6 mars. Un autre programme, "Résiden’Ciel", sera également présenté sur cet événement.

La société SDH Constructeur présentera, au Salon de l’immobilier de Valence, la maquette de son programme "Résiden’Ciel", en cours de commercialisation, proposant 49 appartements du T2 au T5 à deux pas de la place de la Paix à Valence. Photo SDH CONSTRUCTEUR
La société SDH Constructeur présentera, au Salon de l’immobilier de Valence, la maquette de son programme "Résiden’Ciel", en cours de commercialisation, proposant 49 appartements du T2 au T5 à deux pas de la place de la Paix à Valence. Photo SDH CONSTRUCTEUR

Des demandes pour des maisons groupées

Pour le constructeur de maisons individuelles et promoteur Drôme Ardèche Immobilier à Bourg-lès-Valence, les demandes sont fortes pour les maisons groupées. « Les clients sont assez demandeurs d’extérieurs, même de petites surfaces », réagit Lionel Gresse, son directeur général.

Cependant, face à la hausse des prix de construction, les primo-accédants ont des difficultés à acheter sur Valence intra-muros. « Nos acquéreurs sont plutôt des secundo-accédants, comme des seniors, qui souhaitent revenir en centre-ville dans des appartements de standing. »

Drôme Ardèche Immobilier va lancer d’ici la fin du printemps un programme de 18 logements, du T2 au T4, rue Faventines.