Pêche, connaissance des espèces : la perche commune

Mis à jour le 25 février 2022
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C’est la plus petite espèce de la famille des carnassiers d’eau douce et aussi l’une des plus voraces Très répandue sur le territoire européen, elle est dotée d’une incroyable capacité d’adaptation et fait le bonheur des pêcheurs.

La perche fait partie de la famille des Percidae, tout comme le sandre. Suivant les régions ou départements elle peut porter différents noms locaux : perchat, cochonnet, percot, barsch, hürling, perchaude, perco, percho, etc. En Allemagne elle se nomme Barsch, Perch en Angleterre ou pesce persico en Italie… Balzac l’appelait même la perdrix de l’eau : «  Qui ne garderait pas le souvenir de ces perches, tachetées de rouge, surnommées par le gastronome : la perdrix de l’eau, et qui ne se pêchent, grasses et savoureuses, que dans cette région de l’Indre »

Aspect : Le corps élevé dans sa partie antérieure, s’amincit vers l’arrière. Deux nageoires dorsales nettement séparées le surmontent, la première épineuse, la seconde portée par des rayons mous. Ses écailles rugueuses (cténoïdes) s’insèrent profondément dans la peau. Une forte épine garnit l’opercule. Les mâchoires portent de petites dents.

Coloration : Elle présente une livrée bronze-doré zébrée de cinq à sept bandes verticales noires. La partie postérieure de la première nageoire dorsale présente une ou deux taches noirâtres. Le dos est vert foncé, le ventre est gris clair. Les nageoires pelviennes, anale et parfois caudale, sont de couleur orangée. Une tache noire se situe à la base de la première partie de la dorsale. Les deux nageoires dorsales, tout comme les opercules, possèdent des pointes acérées pouvant blesser. Sa bouche présente de petites dents uniformes. Ses yeux, bien développés, lui confèrent de grandes capacités visuelles nécessaires à son régime alimentaire.

Taille : Les perches font environ 10 cm à 1 ans, 13 à 15 cm à 2 ans, adultes elles atteignent 15 à 25 cm (200 à 500g). Les plus gros sujets dépassent 50 cm pour un poids d’environ 2 kg. Elles vivent habituellement 5 à 7 ans, mais certains spécimens ont atteint l’âge de 20 ans.

Habitat : La perche fréquente les eaux calmes relativement profondes, des lacs, cours d’eau et plans d’eau. On la retrouve particulièrement à proximité de fonds accidentés ou d’obstacles immergés lui offrant des caches idéales. Les jeunes vivent en bancs denses. Les groupes se scindent par la suite, les gros sujets sont souvent solitaires.

Nourriture : Les jeunes se nourrissent de plancton. Les perches recherchent, en bandes organisées, des proies de tailles plus importantes : invertébrés, alevins et poissonnets.

Dans certains plans d’eau, les perches demeurent de petite taille : c’est la conséquence de la surpopulation et non l’effet d’un nanisme héréditaire. Ajoutez des brochets au plan d’eau et les perches naines disparaîtront ! Elle vît en groupe d’individus du même âge pendant la journée afin de faciliter la capture des proies ( elle chasse en meutes très organisées les bancs de petits poissons), alors qu’elle présente plutôt une tendance solitaire dès le crépuscule. Ce très bon chasseur se nourrit principalement de petits poissons blancs (goujons, gardons, carpillons etc…) mais ne refuse cependant pas quelques larves d’insectes ou autres vers. On constate enfin une tendance au cannibalisme.

Reproduction : La ponte printanière (février à avril) se déclenche lorsque la température atteint 13°C. Les œufs de 1,5 mm de diamètre sont déposés en cordons, larges de 3 à 4 cm et longs de 1 à 3 m, disposés autour d’un support (végétaux aquatiques, de branches noyées ou de racines). Le frai est abondant (100 000 œufs par kg). Les alevins naissent 7 à 10 jours plus tard et demeurent longtemps en bancs compacts.

Distribution : La perche se rencontre dans toute la France, en plaine comme dans les lacs, jusqu’à 1 000 m d’altitude.

Intérêt halieutique :

La perche commune est très prisée des pêcheurs aux leurres de par son abondance ; elle peut également être pêchée à la mouche. Elle se capture également lors des sessions de pêche au coup. Sa chair est très appréciée, aussi, dans les grands lacs alpins, la perche constitue une ressource halieutique importante pour la pêche professionnelle en eau douce. Elle est valorisée auprès de la restauration gastronomique pour préparer la friture des lacs (d’Annecy, du Bourget ou du Leman pour la France).

Les techniques de pêche

Vorace, la perche s’intéresse à tout ce qui est en mouvement. Pêchant au ver, à la petite bête, au porte-bois, aux autres larves : la clé du succès est dans l’animation de l’appât.

Utilisez des petits vifs (vairon, jeune ablette, etc) en automne ou en hiver.

Se pêche aussi au lancer léger (cuiller n°0 ou 1), à la dandine (bille brillante surmontant un ver, poisson d’étain), à la gambe (plusieurs leurres, métalliques ou en matière plastique, mouches, appâts naturels, etc.).

Attention, si la prise se décroche, la bande fuit à toutes nageoires et mieux vaut changer de place.

À noter : la couleur rouge semble attirer les perches qui se situent souvent à proximité des obstacles.

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