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"La culture n'est ni une marchandise, ni un luxe", le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, en visite à Bourges

"La culture n'est ni une marchandise, ni un luxe", le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, en visite à Bourges
Visite de Fabien Roussel au Printemps de Bourges. Magali Bessard, Jean-Michel Guérineau, Fabien Roussel, Frédérique Soulat, Pierre Dharréville, Nicolas Sansu
Le député du Nord et secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, était ce mercredi à Bourges au côté de Pierre Dharréville, député PCF des Bouches-du-Rhône et responsable « culture » au sein du parti. Au programme de ce déplacement, qui intervient à quelques semaines des élections européennes : rencontre avec les acteurs culturels de la ville, la direction du Printemps de Bourges, des représentants de la CGT Spectacle, et les militants.

Comme il l’avait fait en 2019, année d’élections européennes, le secrétaire national du PCF et député du Nord Fabien Roussel est venu ce mercredi au Printemps de Bourges, au côté du responsable Culture du parti, le député des Bouches-du-Rhône Pierre Dharéville. Au programme de ce temps dédié à la culture, « ADN du parti », a souligné Jean-Michel Guérineau, secrétaire départemental du PCF, en 65e position sur la liste menée par Léon Deffontaines aux européennes (*) : rencontre avec les acteurs culturels de la ville, des représentants de la CGT Spectacle, les militants, et avec le maire DVG de Bourges, Yann Galut.

2019 : le secrétaire national du PCF Fabien Roussel au Printemps de Bourges

« Le monde de la culture va mal en France », a martelé l’ancien candidat à la Présidentielle de 2022, mettant en avant « la coupe de 200 millions d’euros sur le budget de la culture, dont 100 millions pour la création, décidée par le gouvernement », « des budgets dédiés à la culture qui n’ont pas ou peu évolué ces dernières décennies et ne suivent pas l'inflation » et « les politiques libérales menées par l’Union européenne, qui font de la culture non pas une exception mais une marchandise ». 

Quand la culture souffre, c'est toute la société souffre. Et c'est l’obscurantisme, les idées les plus noires, qui grandissent.

« Les conséquences, c'est moins de programmation, moins de spectacle vivant, moins de création. Quand la culture souffre, c'est toute la société souffre. Et c'est l’obscurantisme, les idées les plus noires, qui grandissent », a-t-il insisté, précisant qu’il y a, avec les élections européennes, un vrai enjeu à « faire de la culture une politique fondamentale préservée de toute marchandisation et avec des dépenses publiques dédiées permettant de démocratiser l'accès à la culture pour toutes et tous. Pour nous, la culture, ce n'est ni une marchandise, ni un luxe dont l'accès serait réservé à une minorité ».

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Cette venue à Bourges a aussi été l'occasion, pour Pierre Dharréville, de revenir sur la proposition de loi - « déposée avec Nicolas Sansu (député PCF du Cher) et d’autres collègues » mais pas encore discutée - visant à instaurer un revenu de remplacement pour les artistes-auteurs temporairement privés de ressources. Un sujet sur lequel Magali Bessard, adjointe PCF berruyère et vice-présidente de la Région a particulièrement insisté, en établissant un lien avec Capitale européenne de la Culture 2028 : « la Cité Mélina-Mercouri a pour objet d'être un lieu ressource pour les artistes auteurs et autrices. Pour pleinement rayonner, cette Cité aura besoin que l'on obtienne plus de droits pour les auteurs et autrices. On a intérêt à protéger la création artistique et à considérer le travail qui est mené avant la diffusion des œuvres ». 

Bourges Capitale européenne de la Culture 2028 : un nouveau récit pour les villes moyennes

« Il ne peut pas y avoir de développement d'une vie culturelle dans le pays sans eux, a abondé Pierre Dharéville.  Il faut protéger les travailleuses et travailleurs de la culture ». « Et arrêter de réduire la voilure », a poursuivi Fabien Roussel, plaidant pour « porter le budget de la culture à 1 % du PIB en cinq ans. Cela permettra de protéger la culture, permettre à ses acteurs de pouvoir créer et en vivre ».Visite de Fabien Roussel au Printemps de Bourges. Magali Bessard, Jean-Michel Guérineau, Fabien Roussel, Pierre Dharréville, Frédérique Soulat, Nicolas Sansu

« Accueillir Fabien Roussel et Pierre Dharéville à Bourges au moment du Printemps, a conclu Jean-Michel Guérineau, c'est important pour les communistes, parce que le festival est pour nous quelque chose de presque identitaire. Les communistes se sont toujours battus, depuis la création du festival, pour le défendre, le promouvoir, le sauver. Il y a toujours eu un attachement extrêmement important et chaque année, sous des formes diverses, il y a toujours des responsables nationaux du PCF qui viennent au Printemps pour rencontrer les forces vives de la culture. C'est particulièrement important cette année, car c'est l'occasion de saluer la place culturelle qu'a notre territoire dans le paysage français et européen, en devenant Capitale européenne de la Culture 2028 ».

 

(*) La liste menée par Léon Deffontaines regroupe le Parti communiste français (PCF), la Gauche républicaine et socialiste (GRS) fondée par l’eurodéputé Emmanuel Maurel, L’Engagement, mouvement créé par l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg et Les Radicaux de Gauche. 

 

Valérie Mazerolle


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1 commentaire

Albert a posté le 25 avril 2024 à 09h13

Je suis de droite , rien a cacher , Et NON d'extrême droite , mais si un jour il le faillais je pourrais voter pour Monsieur Roussel

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