Des tableaux qui sont l’œuvre de peintres français, hollandais, flamands... Mais aussi de surprenantes salles consacrées aux armes anciennes ou à des collections de pipes. Venez vous perdre dans les allées d’un ancien hôtel (très) particulier. Et le dimanche, c’est gratuit !
Le lieu
On ne peut pas tout avoir. Le musée Sandelin ne propose pas un cheminement balisé et linéaire à ses visiteurs et pour cause... Nous sommes dans un ravissant hôtel particulier édifié en 1777 pour Marie-Josèphe Sandelin, comtesse de Fruges. Il devient musée en 1904 et pour dire vrai, son architecture mérite déjà le déplacement : une cour d’honneur, un jardin, et une succession de salons (peu de grandes salles), de cabinets et d’alcôves qui lui confèrent une identité bien affirmée, sur trois niveaux où il est si agréable de se perdre.
La collection
« Nous sommes dans un musée de chefs-d’œuvre », nous prévient-on d’emblée pour insister sur le fait que l’établissement abrite des joyaux « dignes des grands musées régionaux », allant grosso modo du Moyen Âge au XIXe siècle. La suite de la visite le confirme : peinture, céramique, orfèvrerie, sculpture... Plus de 30 000 œuvres au total, dont 2 000 exposées (il y a un roulement). Avec aussi de somptueuses estampes japonaises et la plus grande collection d’armes du nord de la France entre le XIIe et le XVIIIe siècle (lances, épées, hallebardes, fusils...). Les vestiges de l’abbaye Saint-Bertin renvoient quant à eux à un riche passé religieux. Ne ratez pas ce fameux pied de croix en cuivre doré, émaillé et gravé.
En famille
Sans supplément de prix, vous pouvez disposer des « tapis à histoires ». Vous placez le tapis et quelques coussins devant un tableau et vous devez le reproduire, à la manière d’un patchwork, avec l’aide d’un livret fort instructif (de 18 mois à 5 ans). Le musée dispose aussi d’un espace relax avec café, beaux livres, blocs de papier et crayons.
Notre coup de cœur
Nous aurions pu évoquer un tableau de Brueghel l’ancien, ou l’œuvre d’un des artistes nés à Saint-Omer (Belly, Deneuville ou Chifflart). Mais nous sommes restés pantois devant une stupéfiante collection de pipes en terre cuite nous rappelant que la culture du tabac s’est révélée florissante au XVIIe siècle, dans l’Audomarois. Elles sont élégamment courbées et finement sculptées, allant même jusqu’à représenter le visage de personnalités comme Victor Hugo. Fascinant !
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