Michel Lussault : « l’être humain doit pouvoir être mobile, mais aussi trouver des ancrages »

[Interview] Explorant la notion d’enracinement mise en lumière par la philosophe Simone Weil, le géographe Michel Lussault analyse le besoin d’appartenance à certains lieux et sa tension avec l’appel du large.
Publié le 09/06/2021 à 15h06, mis à jour le 09/06/2021 à 15h06 • Lecture 3 min.
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Michel Lussault est géographe, directeur de l’École urbaine de Lyon, auteur d’Hyper-lieux, les nouvelles géographies de la mondialisation (Seuil).

Michel Lussault est géographe, directeur de l’École urbaine de Lyon, auteur d’Hyper-lieux, les nouvelles géographies de la mondialisation (Seuil). • WITI DE TERA/LEEMAGE

À l’heure des élections régionales, l’enracinement, considéré par la philosophe Simone Weil comme un besoin vital de l’âme, nous permet-il de mieux comprendre les enjeux actuels autour des territoires ? 

Cette notion est à manier avec prudence, car elle ne doit pas être comprise à contresens. Simone Weil veut alors dénoncer le nazisme et sa volonté de créer un homme nouveau de toutes pièces, au mépris de ses appartenances. Cela ne signifie pas que nous sommes appelés à être des identités locales figées et renfermées sur nos « racines », comme l’affirme l’idéologie nationaliste. Au contraire, Simone Weil nous appelle à réfléchir au besoin de l’homme de s’inscrire dans un groupe social, situé sur un territoire,

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Article paru dans :

La revanche des territoires

Edition du 10 juin 2021 (n° 3954)


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