Littérature

Georges Bernanos, penseur de la « civilisation des machines »

[Interview] C’est un aspect peu connu de l’œuvre de l’écrivain catholique, auteur du Journal d’un curé de campagne, qui a aussi écrit sur un progrès robotisé dont il pressent, de manière sombre et visionnaire, l’arrivée dès les années 1930.
Publié le 15/05/2023 à 10h13, mis à jour le 15/05/2023 à 10h13 • Lecture 5 min.
Sébastien Lapaque est romancier et essayiste. Il est spécialiste de George Bernanos.

Sébastien Lapaque est romancier et essayiste. Il est spécialiste de George Bernanos. • LÉA CRESPI

Moins connus que ses romans, les écrits de Georges Bernanos sur la technique sont pourtant étonnamment visionnaires. Ils nous livrent un éclairage précieux sur l’intelligence artificielle, dernière née de cette « civilisation des machines » dont il pressent l'avènement dès les années 1930 et qu’il critique avec force. Publié en 1947, l’essai de Georges Bernanos intitulé la France contre les robots est une critique acerbe contre la modernité promue par l’ère industrielle, sans pour autant vénérer un passé idéalisé. 

Sébastien Lapaque est romancier et essayiste. Il est spécialiste de Georges Bernanos et auteur de Vivre et mourir avec Georges Bernanos (Éditions de l’Escargot).

De quelle technique parle Bernanos dans la France contre les robots ?

Georges Bernanos n’est ni un philosophe ni un épistémologue. À aucun moment dans son œuvre il ne définit le mot « technique ». Mais il est évident que, pour lui, la réalité qu’englobe ce terme va bien au-delà des machines à bras et des automates de la révolution industrielle. C’est ainsi qu’il évoque une « conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure ». Les définitions que l’on ne trouve pas chez lui, je les ai trouvées dans l’œuvre du théologien et historien du droit protestant Jacques Ellul. Il ne me semble pas exagéré de rapprocher ces deux auteurs.

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