Le littoral français attire toujours plus d'acheteurs qui font grimper les prix

La crise sanitaire a poussé un grand nombre de Français à venir s'établir dans les stations balnéaires où le prix au mètre carré a augmenté sur un an de 13% contre 7,7% pour la France entière, selon une étude de la Fédération Nationale de l'Immobilier (Fnaim).
Au niveau régional, les deux régions où les prix dans les stations balnéaires ont atteint des sommets sont la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Nouvelle-Aquitaine.
Au niveau régional, les deux régions où les prix dans les stations balnéaires ont atteint des sommets sont la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Nouvelle-Aquitaine. (Crédits : Regis Duvignau)

« On constate clairement un ''effet post Covid'' sur les stations balnéaires », assure Jean-Marc Torroillon, président de la Fédération Nationale de l'Immobilier (Fnaim). Et pour cause, le prix au mètre carré y a augmenté sur un an de 13% contre 7,7% pour la France entière, selon une étude de la Fnaim publiée fin juillet. Et même si l'écart est moindre avec la province (+8,8%), il n'en demeure pas moins que le littoral séduit toujours plus les Français.

En moyenne pour l'ensemble des logements, le prix sur le littoral s'élève à 4.467 euros le mètre carré au 1er juin 2022, contre 3.020 euros/m2 sur l'ensemble du territoire. « Les Français sont à la recherche d'évasion, d'espace et de nature à l'issue de cette crise sanitaire. Plus que jamais, s'extraire des grandes zones urbaines est une priorité. Les fortes chaleurs qui deviennent plus violentes et plus récurrentes sont également certainement un argument de poids », analyse Jean-Marc Torroillon. L'étude rappelle toutefois que 47% des biens en stations balnéaires sont des résidences secondaires, contre 10% dans le reste du pays.

Le phénomène n'est pas nouveau. Entre avril 2018 et mars 2020, dans les 24 mois précédant la crise sanitaire, les prix dans les stations balnéaires avaient déjà augmenté de 6,9% (contre 7,5% sur tout l'Hexagone). Dans les 24 mois suivants la crise (de mai 2020 à avril 2022), les prix dans les stations balnéaires ont crû de 24,2% (contre 14,6% sur l'ensemble du pays).

Les régions PACA et Nouvelle-Aquitaine en tête du classement

Au niveau régional, c'est dans les stations balnéaires de Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Nouvelle-Aquitaine que les prix ont atteint des sommets : les communes littorales de région Paca ont un prix moyen de 5.429 euros du m2 au 1er juin 2022, celles de Nouvelle-Aquitaine, 5.307 euros. A l'inverse, les régions Normandie (2.939 euros) et Hauts-de-France (3.183) sont celles où les prix sur le littoral sont les moins élevés.

Toutefois, note la Fnaim, les littoraux du Nord-Ouest semblent, eux aussi, connaître de plus en plus de succès avec une forte accélération des prix sur le littoral en Bretagne et dans une moindre mesure en Pays de la Loire, Normandie et Hauts-de-France. L'accélération est particulièrement notable en Normandie, qui passe de +5,2% deux avant la crise à +30,6% deux ans après celle-ci, en Occitanie (de +3,8% à +20,4%) ou en Hauts-de-France (de +5,8% à +23,5%).

Les prix de l'ancien s'envolent en Province

Autre type de biens à voir ses prix s'envoler : celui de l'ancien. Au premier trimestre 2022, leur hausse est de 7,3% sur un an, selon l'indice des Notaires-Insee, qui fait référence dans le secteur de l'immobilier (et de 1,5% par rapport au quatrième trimestre 2021). Et là encore, ce n'est pas Paris et sa région qui font grimper la moyenne, mais bien la Province. Les prix de la région autour de la capitale n'ont, ainsi, progressé « que » de 2,5% alors que, dans le reste du pays, ils ont grimpé de 9,3%. A Paris, les prix continuent de s'éroder, à un prix moyen de 10.520 euros le mètre carré, même si les transactions ont retrouvé leur niveau d'avant crise sanitaire.

Lire aussiImmobilier : les prix de l'ancien continuent de s'emballer au premier trimestre

(Avec AFP)

Commentaires 8
à écrit le 08/08/2022 à 17:16
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Bonjour, ils est claire que le littoral est toujours très convoité.... Bien sûr, la privatisation du littoral n'est toujours pas a l'ordre du jour.... Mais le législateur dois rester très vigilant...

à écrit le 07/08/2022 à 14:15
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L exemple de la tranche sur mer a Pas beaucoup servi et les gens ont la mémoire courte … tout le littoral européen est grignoté , la montée des eaux de 1m va éroder toute la côte … sans compter les zones de typhon que vont devenir la côte basque et ...

le 08/08/2022 à 18:32
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apres moi le deluge ? les gens qui achetent aujourd hui se moquent de ce qui se passera dans 25 ans: ils seront mort pour une bonne partie ou plus la pour le reste. ET pour ceux qui resteront, il suffira de chouiner devant la TV pour que l etat paie:...

à écrit le 07/08/2022 à 14:14
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L exemple de la tranche sur mer a Pas beaucoup servi et les gens ont la mémoire courte … tout le littoral européen est grignoté , la montée des eaux de 1m va éroder toute la côte … sa s côté les zones de typhon que vondevenir la côte basque et la Bre...

à écrit le 07/08/2022 à 13:05
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Les canots de survit et brassières sont offert! Achetez avant que l'on ne vous exproprie!;-)

à écrit le 07/08/2022 à 10:24
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Pomper l eau de mer et dessanzluser coûte très cher … et les travaux nécessaire durent 4-5 ans … pas si simple et ça doit être anticipé .. de plus la France n a pas la techno.. ce sont les israéliens les leader mondiaux …

à écrit le 07/08/2022 à 8:38
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il faut corriger la loi littoral et imposer au métropole de recycler l'eau de mer en eau douce comme une majorite souhaite profiter des bord de mer qu'il en assume les contraintes

le 07/08/2022 à 9:39
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le niveau des mer monte la solution et de pomper cette eau et la rendre potable avec objectif 50 litre jour par habitant littoral moins de 50 km

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