Fermer

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

Menu

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement
  • Accueil
  • Actualité
  • France
  • « En matière de transitions, l’adaptation ne suffira pas » – Michel Lussault, géographe

[ENTRETIEN] Ecologie

« En matière de transitions, l’adaptation ne suffira pas » – Michel Lussault, géographe

Publié le 23/11/2021 • Par Julie Snasli • dans : France

Gazette 45 : Michel Lussault, géographe à Lyon
E. Soudan/Alpaca/Andia
Michel ­Lussault, géographe et directeur de l’Ecole urbaine de Lyon, conduit des travaux depuis plusieurs années sur l’entrée de nos sociétés dans une nouvelle ère géologique : celle de l’anthropocène. Il livre ses réflexions « La Gazette », nous invitant, entre autres, à changer de modèle de production, de consommation et d’habitation.

Ma Gazette

Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée

L’homme a acquis une influence si significative sur l’écosystème terrestre qu’elle a marqué l’entrée de nos sociétés dans une nouvelle ère géologique : l’anthropocène. En d’autres termes, « l’impact des activités humaines est tel qu’il implique un bouleversement irréversible des systèmes biophysiques planétaires » et provoque « une crise de l’habitabilité ». Réalité à partir de laquelle ­Michel ­Lussault, géographe et directeur de l’Ecole urbaine de Lyon, conduit ses travaux depuis plusieurs années. A l’école de l’anthro­pocène, qu’il a créée en 2017, ­Michel ­Lussault réunit des participants aux profils divers pour comprendre de quelle manière les acteurs politiques, économiques et sociaux pourraient répondre aux enjeux de la ville anthropocène.

Un espace de débat inter­disciplinaire visant à inventer de nouveaux cadres de discussion et à provoquer une accélération nécessaire de la recherche face à l’ampleur des changements à mener : « créer un modèle d’urbanisation moins extractif et moins émissif » ; « sortir de l’apologie du citoyen pensé comme un consommateur aux désirs illimités » ; « inventer de nouvelles géopolitiques pour redéfinir les relations entre humains et non-humains » ; « accepter de soustraire des espaces »…

Autant de réflexions qui entourent la question de l’urbanité désirable à l’ère anthropocène, et dont les gouvernements ne semblent pas vouloir mesurer la complexité. En attendant un sursaut étatique, ­Michel ­Lussault et son équipe révèlent l’audace des acteurs locaux – élus et citoyens – et tentent de susciter des vocations pour encourager une conversion anthropocène du bas vers le haut.

Comment en êtes-vous arrivé à travailler sur les enjeux de la ville anthropocène ? Et quel lien faites-vous avec la crise de l’habitabilité ?

Notre entrée dans l’époque anthropocène et le change­ment global, sa « grande accélé­ration » depuis près de soixante-dix ans, résultent de l’urba­nisation généralisée, sur laquelle je travaille depuis une trentaine d’années. Mes travaux consistent à comprendre en quoi cette dernière, appréhendée comme un phénomène de rempla­cement des modes de vie classiques par des formes de vie urbaine, bouleverse l’espace et les sociétés terrestres – au-delà des aspects strictement géographique et démographique. Car même un paysan d’Amazonie peut vivre une forme de vie urbaine : utiliser des moyens de communication numérique, du plastique…

Au tournant des années 2000, j’ai été frappé par la puissance de l’urbanisation comme vecteur de la mondialisation et par sa paradoxale vulnérabilité. Les villes, très équipées, fonctionnelles, optimisées en apparence, points d’appui de la globalisation économique, sont aussi de plus en plus exposées aux catastrophes naturelles, technologiques, politiques… Et c’est ce qui nous mène à la crise de l’habitabilité actuelle : nous saisissons désormais que cette vulnérabilité est notre horizon en raison du changement global. Pour faire face à cette crise de l’habitabilité, nous devons comprendre comment nous pouvons intervenir. Pour habiter mieux, nous devons changer, proposer une nouvelle façon de concevoir et de vivre l’urbanité. Ce qui nécessite un véritable volontarisme politique.

La posture de l’Etat français est-elle à la hauteur des enjeux ?

Il y a une prise de conscience des acteurs politiques, économiques et sociaux des enjeux de l’anthro­pocène. Et la pandémie a achevé de convaincre certaines personnes. On pressent que, pour affronter nos problèmes, l’adaptation ne suffira pas.

La transition, telle que nous la pensions il y a quinze ans, n’est plus d’actualité. La puissance des phénomènes est telle qu’elle impose d’aller au-delà. Il va falloir réorienter nos manières d’habiter, de produire, d’échanger, de consommer. Réinventer un autre rapport aux ressources. Réutiliser et recycler, c’est déjà changer de modèle. Mais il faut aller plus loin. Toutefois,

Article réservé aux abonnés

Gazette des Communes

Mot de passe oublié

VOUS N'êTES PAS ABONNé ?

Découvrez nos formules et accédez aux articles en illimité

Je m’abonne
Réagir à cet article
shadow
marche online

Aujourd'hui sur les clubs experts gazette

Nos services

Prépa concours

CAP

Commentaires

« En matière de transitions, l’adaptation ne suffira pas » – Michel Lussault, géographe

Votre e-mail ne sera pas publié

Les informations à caractère personnel recueillies font l’objet d’un traitement par La Gazette des Communes du Groupe Moniteur, Nanterre B 403 080 823. Elles sont uniquement nécessaires à la gestion de votre commentaire à cet article et sont enregistrées dans nos fichiers. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Partager

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement