Roger Peyrefitte: enfance fuxéenne

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La Dépêche du Midi

Volontiers qualifié abusivement de « Parisien », amoureux de la Grèce, résidant à Taormina en Italie pour écrire ses livres, Roger Peyrefitte est surtout un enfant de l'Ariège. L'homme de lettres décédé hier à Paris, avait passé à Foix sa jeunesse, et en particulier suivi ses études au lycée.

Originaires du Couserans, les Peyrefitte viennent du village de Saint- Lary. Alain Peyrefitte, ancien ministre et cousin de l'écrivain, possédait d'ailleurs une grange dans la région.

« Tous les Peyrefitte viennent de Saint-Lary, nous expliquait hier Marcelle Peyrefitte, dont le mari (décédé depuis sept ans et qui s'appelait également Roger) était un cousin éloigné d'Alain et de Roger. D'ailleurs dans la famille presque tous les garçons se nommaient Roger ». Marcelle, musicienne à Paris, comme pianiste, violoniste et chanteuse à l'orchestre de l'ORTF, vit aujourd'hui à Saint-Girons et se souvient bien des relations que son mari entretenait avec ses illustres parents. D'ailleurs ce dernier avait établi un arbre généalogique de la lignée.

Ce Roger Peyrefitte là avait donc mis en évidence les liens familiaux. Et comme il était également musicien à l'orchestre national pendant 35 ans, il a cotoyé ses cousins lorsqu'il vivait à Paris.

Du côté de Saint-Lary, hier Gérard Dubuc, le maire, confirmait l'origine de la famille: « Alain Peyrefitte est même venu ici à Saint-Lary alors qu'il était en cure à Capvern pour retrouver ses racines. En revanche je n'ai pas souvenir que Roger Peyrefitte soit venu ».

« UN GARCON BRILLANT »

A Foix, c'est au lycée que Roger Peyrefitte a passé plusieurs années. Son père y était professeur de philosophie dans les années 1923-1924.

Jeanine Cazenave se souvient bien de cette époque. Son père, directeur des services administratifs de la ville de Tunis a présidé pendant longtemps l'association des anciens élèves de l'établissement: « Il avait bien connu Roger. Il en parlait comme d'un garçon brillant, comme d'ailleurs tous ceux de sa famille. Il a connu de mémorables succès au lycée, et il lui était revenu de prononcer les discours lors d'une distribution des prix. A l'époque le lycée qui se nommait simplement lycée de Foix, était situé à l'emplacement de l'actuelle mairie. Dans ces années là, le proviseur était M. Malaval qui est resté de très longues années à ce poste ».

Historienne reconnue et faisant autorité, dans le département comme au-delà des frontières ariégeoises, la fille de Jeanine Cazenave, Annie, elle aussi se souvient avoir entendu parler de cette famille illustre: « Ils vivaient route de Toulouse. Mon grand-père l'avait souvent rencontré, ainsi d'ailleurs que son cousin Alain qui venait quelquefois lui rendre visite ».

Dans la branche fuxéenne de la famille Peyrefitte, il semble d'après Jeanine et Annie Cazenave qu'il n'y ait plus de descenance. Du côté de Saint-Girons et du Couserans, en revanche, des parents, plus ou moins éloignés, auraient, quant à eux, fait souche.

D'ailleurs l'écrivain sulfureux a évoqué cette partie de sa jeunesse fuxéenne dans ses mémoires. Pour autant, ses souvenirs ariégeois lui auront certainement laissé une empreinte moindre que ceux qu'il a vécu quelques années plus tard chez les jésuites toulousains, moment qui a fait naître ses célèbres « amitiés particulières ».

Jean-Christophe THOMAS.

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Les commentaires (1)
kouros24 Il y a 11 années Le 29/10/2012 à 22:07

admirateur de Roger Peyrefitte , je tourne depuis 40 ans les pages de ses ouvrages tous en ma possession . Je souhaiterais que l'on revienne sur la page 288 de son livre " des Français " dernier paragraphe aujourd'hui plus que jamais d'actualité . Merci