VIDEO. Que sont-ils devenus ? "On est payé pour donner du bonheur aux gens"... Mario, le chanteur du groupe Images, toujours au micro

Publié le , mis à jour

l'essentiel Près de 40 ans après sa création, le tube "Les démons de minuit" demeure incontournable pour les fêtards de tous âges. Et leurs auteurs, les membres du groupe toulousain Images continuent de faire le plein sur scène. Rencontre avec le chanteur Mario Ramsamy, qui, de salles de concerts en studio d'enregistrement, poursuit une carrière hors du commun.

À quelques encablures du stade Ernest Wallon, dans un local aménagé sous le bar des supporters du Stade Toulousain, se trouve le studio d’enregistrement de Mario Ramsamy. Le chanteur du groupe Images y prépare un album solo pour l’hiver prochain. « À 67 ans, je me lance le défi de redémarrer à zéro. Avec toujours dans l’idée d’apporter des choses positives dans les oreilles des gens ».

Il a commencé avec « Ensemble », un single publié l’été dernier, « au titre très bien choisi pour ce monde qui tangue », comme le lui a fait remarquer Jean-Jacques Goldman, dans un message de félicitations. Et Mario Ramsamy a d’autres projets dans ses cartons, dont celui de produire d’autres artistes. « Je veux passer le relais, donner un peu de tout le bonheur que j’ai reçu durant ma carrière », dit-il avec ce sourire qui ne le quitte jamais.

Du radio crochet au Club Med

Le « succès fulgurant » d’Images, Mario Ramsamy, ne l’aurait jamais imaginé, « même pas en rêve ». Né dans la cité très pauvre de Roche Bois, dans les faubourgs de Port-Louis, la capitale de l’île Maurice, rien ne le prédestinait à devenir une star hexagonale. « Là-bas, j’aurais pu tomber dans la drogue. Très tôt, je me suis dit qu’il fallait que je parte ». A 13 ans, il remporte un radio-crochet local en interprétant « Laisse-moi t’aimer » de Mike Brant et devient le protégé d’un chef d’orchestre mauricien qui, tous les week-ends, l’accueille chez lui pour s’exercer. Adulte, il obtient un diplôme de commerce et travaille dans une société d’assurance, « pour faire plaisir » à son père.

Sa vie bascule, au milieu des années 1970, quand le Club Med lui propose de monter un groupe. « J’ai choisi des amis musiciens de mon quartier et nous sommes vite devenus d’excellents GO (gentils organisateurs, NDLR.) Cela nous a permis de quitter notre île ». C’est dans un des nombreux villages de vacances dans lesquels il se produit que Mario Ramsamy tombe amoureux d’une gestionnaire du Club. « Nous nous sommes mariés et avons travaillé ensemble un peu partout dans le monde pendant quatre ans… Mais le Club, ce n’était pas l’idéal pour un couple, c’est pourquoi nous avons décidé de le quitter. » Avec sa compagne, toulousaine, il s’installe alors dans la Ville rose. Et tout s’emballe.

« C’est fou, qu’est ce qui m’arrive ? »

En mai 1984, Mario Ramsamy fonde un groupe de jazz progressif avec le batteur Jean-Louis Pujade et les frères Stéphane et Christophe Després. Immédiatement, ils remplissent les salles de café-concert toulousaines. « Un matin, comme par enchantement, Christophe est arrivé avec une mélodie qui nous a sautés à l’oreille. Nous nous sommes vus tout de suite au Top 50 », confie le chanteur. Ils écrivent des paroles en anglais et proposent aux maisons de disques le titre « Love motion », en vain.

Par l’entremise de Jean-Pierre Mader, ils rencontrent le créateur du label Flarenash qui les convainc de faire une version française de leur chanson. Le producteur et parolier Richard Seff l’écrira en une nuit. « Il a téléphoné et a commencé à lire ‘Nuit déserte, dernière cigarette, plus rien ne bouge…’ C’était magique ». « Les démons de minuit » devient le tube de l’été 1986, reste 13 semaines consécutives à la première place du Top 50 et s’écoule à 1,5 million d’exemplaires la première année. « La vitesse de ce succès a été très violente pour moi, qui venais d’un pays où tout est si dur. Je me suis dit ‘c’est fou, qu’est ce qui m’arrive ?’ ».

Toujours sur les routes

S’en suivent, pour Images, plusieurs hits et une douzaine d’années de tournée dans les boîtes de nuit du pays. Jusqu’à ce qu’Émile Wandelmer, le leader du groupe Gold, autre pépite toulousaine, propose un rapprochement inattendu. « Quand il nous a vus sur scène, il s’est dit que l’on pouvait unir mon énergie à son calme et notre dance à son rock », raconte Mario Ramsamy. Mélangeant deux de leurs tubes, « Laissez nous chanter jusqu’au bout de la nuit » devient disque de platine en 1999.

« Une nouvelle machine à danser » qu’Émile et Images mettent en marche dans une centaine de villes par an, depuis près d’un quart de siècle. « Émile me dit qu’on fait un métier de ‘branleurs’ ! On est payé pour mettre du soleil dans le cœur des gens. Quel privilège ! ». Lorsqu’il n’est pas sur les routes ou dans son studio d’enregistrement, Mario Ramsamy vit dans la campagne agenaise, aux côtés de sa nouvelle épouse, « un ange tombé du ciel », où il profite pleinement de ses « vacances qui ne s’arrêtent jamais ».

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