Retour de Jérôme Cahuzac : "Il a trompé ses camarades et son parti" selon un membre du bureau national du PS qui exclut tout soutien

  • Pour François Briançon, Jérôme Cahuzac ne pourra pas représenter le PS.
    Pour François Briançon, Jérôme Cahuzac ne pourra pas représenter le PS. DDM - LAURENT DARD
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l'essentiel Quelles que soient les ambitions politiques de Jérôme Cahuzac, en Lot-et-Garonne ou ailleurs, elles ne sont pas bien vues au Parti Socialiste.

Dans la région Occitanie, François Briançon, le chef de file des socialistes de la Haute-Garonne, est à la tête d’une des trois fédérations les plus importantes de France. Autant dire que sa voix compte au Bureau national du PS. Dommage pour Jérôme Cahuzac. 

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"Il a commis une faute morale, un mensonge républicain devant la représentation nationale et devant les Français, rappelle François Briançon. Il a trompé à la fois ses camarades et son parti, ses collègues, l’opinion. Donc, il est de mon point de vue disqualifié pour pouvoir porter de nouveau porter une parole dans le débat public. Après, il fait ce qu’il veut. Mais je considère que sa parole est aujourd’hui complètement disqualifiée. Et en tout cas, il ne peut à aucun moment représenter les socialistes dans une quelconque élection." 

"L'exemplarité en politique est un enjeu essentiel"

Même tonalité du côté de Sébastien Vincini, même si le président du Conseil départemental de Haute-Garonne prend soin de ne pas citer le nom de Jérôme Cahuzac pour se placer sur le terrain de l’exemplarité en politique. Il se dit opposé au retour de personnes ayant été condamnées, sur la scène politique.

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"Je pense que la législation pourrait évoluer à ce sujet", dit-il avant de rappeler qu’on exige un casier vierge pour toute personne souhaitant intégrer la fonction publique. "Il devrait en être de même pour prétendre exercer des fonctions politiques, quelles qu’elles soient." Une proposition qui s’inscrit dans un "contexte de défiance forte des Françaises et des Français envers le monde politique, comme en témoignent les taux d’abstention aux différentes élections intermédiaires", rappelle l’élu haut-garonnais.

Pour lui, "l’exemplarité en politique est un enjeu essentiel pour la survie de notre modèle démocratique". À cet égard, il salue l’instauration en 2013 de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Mais il prévient, force doit rester à la loi. "Trop souvent, les procès se tiennent sur les réseaux sociaux, ce qui est néfaste."

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