Revel. Saint-Ferréol : des habitants inquiets pour le lac

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  • Le niveau a baissé, mais rien d’anormal à cette époque...  Photo DDM, CM Le niveau a baissé, mais rien d’anormal à cette époque...  Photo DDM, CM
    Le niveau a baissé, mais rien d’anormal à cette époque... Photo DDM, CM
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Cyrille Masson

l'essentiel Le souvenir de la sécheresse de l’an dernier resurgit dans le Revélois. Certains se demandent si le lac de Saint-Ferréol sera aussi violemment touché que l’an dernier. Mais il n’y a rien d’alarmant à ce jour.

La sécheresse de l’automne dernier – et ses sérieuses conséquences – ont laissé des traces dans les esprits des Revélois qui croisent les doigts pour ne pas revivre pareille situation. Les quelques promeneurs du lundi, autour du lac, se grattent la tête. Maryse, en train de bronzer, pas dérangée par le vent d’Autan qui souffle sur le rivage, semble peinée. "Je viens là depuis que je suis enfant, c’est rare de voir le lac à ce niveau à cette période de l’année. Il y a eu des délestages vers le canal ? Je suis très inquiète !" Le constat est identique pour cette Revéloise qui se rend deux à trois fois par semaine autour du lac pour se promener : "Il baisse à une vitesse étonnante ! Il n’y a encore pas si longtemps, l’eau montait quasiment jusqu’aux arbustes, raconte la sexagénaire. Je vois aujourd’hui des bandes de sable que je ne voyais que lors des vidanges…"

Laurent Hourquet relativise

Le maire de Revel et président de la communauté de communes,

Laurent Hourquet, nuance le ressenti d’une partie des habitants et rappelle que "c’est un lieu dédié à alimenter le canal du midi. Il est donc logique qu’on utilise l’eau de Saint-Ferréol pour le canal. La fin du printemps, très pluvieuse, nous a permis d’avoir un niveau très correct. Alors à la sortie de l’été, le niveau tel qu’il est aujourd’hui n’est pas exceptionnel ou alarmant." L’élu comprend cependant que ses administrés puissent s’inquiéter. "Cela pose la question de nos ressources en eau. La capacité de Saint-Ferréol est de 6,3 millions de mètres cubes. Elle avait été ramenée à 5. Que l’on revienne à 6,3 millions, c’est mon combat" conclut le maire. L’IEMN, l’Institution des eaux de la Montagne Noire, se veut, elle aussi rassurante : les barrages voisins des Cammazes et de la Galaube sont à des niveaux satisfaisants. "Nous sommes à 15 millions de m3 actuellement, contre 12,7 l’an dernier à la même époque" confirme l’IEMN. La situation n’est donc pas comparable à celle de l’an passé. "Cela deviendra inquiétant si la pluie n’est pas là en automne et en hiver", confie Laurent Hourquet. C’est bien la pluie qui aura le dernier mot, comme souvent dans les histoires d’eau.

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