Toulouse : Gabriel Durand sera peintre et non coiffeur

  • Autoportrait de Gabriel Durand réalisé en 1845 à la pose un peu provocatrice, pour affirmer qu’il est un artiste. Autoportrait de Gabriel Durand réalisé en 1845 à la pose un peu provocatrice, pour affirmer qu’il est un artiste.
    Autoportrait de Gabriel Durand réalisé en 1845 à la pose un peu provocatrice, pour affirmer qu’il est un artiste.
Publié le , mis à jour
Silvana Grasso

Sous la pression de ses parents, à laquelle, à cette époque, on peinait à résister, Gabriel Durand (1812-1882) aurait dû devenir coiffeur barbier comme toute sa famille depuis plusieurs générations. Après savoir suivi des cours du soir à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse, il devient portraitiste de la bonne société du Second Empire, tout en poursuivant un temps, son activité de coiffeur. On peut découvrir plusieurs de ses 160 tableaux dans le cadre de l’exposition "Gabriel Durand et le Second Empire", jusqu’au 2 octobre au Musée du Vieux Toulouse. Parmi ces toiles, un autoportrait réalisé en 1845 : la pose un peu provocatrice adoptée laisse voir qu’il tient à s’affirmer artiste auprès de sa famille. Dans ce travail touffu, le visiteur découvre aussi beaucoup de portraits de ses élèves : à l’exemple de Marie Barbaroux, grimée en costume du XVIIIè siècle et qui plus tard, deviendra l’épouse du peintre Henri Martin. Plusieurs portraits de familles toulousaines issues de la noblesse ou de la bourgeoisie, sont également exposés : la marquise d’A. réalisé en 1852, Mme G. de St-M ou encore de Toussaint Lézat, pyrénéiste et géomètre. En 1854, Gabriel Durand réalise le portrait de Melle Chelcy de Gareau, du prince de Mouronzoff et celui de Melle Lili Spielman, chanteuse d’opérette. Enfin le portrait d’Adèle Tapié de Celeyran, mère de Toulouse-Lautrec. En 1870 il peindra aussi le portrait de Mme Paul Mériel, épouse du directeur du Conservatoire de Toulouse.

Atelier fermé durant cinquante ans

Une vie de peintre atypique pour Gabriel Durand qui, durant le Second Empire, deviendra l’artiste attitré de la bonne société toulousaine, parmi d’autres grands peintres issus des Beaux-Arts de Toulouse : Joseph Latour ou Théodore Richard dont il réalisera d’ailleurs les portraits. Ce peintre qui aura connu son heure de gloire va pourtant sombrer dans l’oubli : l’art du Second Emmire n’étant pas resté dans les mémoires ni dans les livres. "Il est pourtant très doué, avoue Jérôme Kerambloch, assistant du conservateur du Musée du Vieux Toulouse. En 1840, il réalise ses premiers portraits de famille. Il va rapidement faire face à plusieurs commandes". Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir d’ailleurs des tableaux de Gabriel Durand dans les vieux hôtels particuliers de la ville, prouvant qu’il s’est inscrit de nombreuses années, comme l’artiste incontournable de Toulouse et de ses environs.

Décidément marqué par le destin, l’atelier de cet artiste, situé rue des Couteliers, restera fermé pendant cinquante ans, après sa mort en 1882. "On ignore pourquoi, poursuit Jérôme Kerambloch. Resté en état, cet atelier ne fut rouvert qu’en 1935 par le Musée du Vieux Toulouse, en accord avec la famille qui nous a légué ses œuvres et son mobilier. Dont une vue de cet atelier qui servi de modèle pour une reconstitution durant l’exposition". Une façon de faire renaître cet artiste dans ce qui fut sa passion.

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Les commentaires (1)
alexlegrand Il y a 2 années Le 12/09/2021 à 12:32

Toujours de bonnes expos dans ce musée.