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Agressions: troisième poursuite civile contre Gilbert Rozon

La comédienne Danie Frenette l’accuse de viol et lui réclame 2,2 millions $



L’ex-magnat de l’humour Gilbert Rozon fait maintenant face à des poursuites civiles totalisant 5,5 M$, avec le dépôt vendredi d’une procédure par une troisième artiste qui l’accuse de l’avoir violée en 1988.

« Il a utilisé sa position de pouvoir et d’influence dans les sphères artistique, politique et sociale pour approcher et intentionnellement piéger plusieurs victimes, les agressant sexuellement avec l’expectative qu’elles n’auraient pas le courage de le dénoncer », affirme la comédienne et metteure en scène Danie Frenette dans le document de cour déposé vendredi au palais de justice de Montréal.

Gilbert Rozon lors de son passage à la Cour d’appel en 2019 pour faire invalider l’action collective des Courageuses. Photo d'archives, Chantal Poirier

Ainsi, après la comédienne Patricia Tulasne pour 1,6 M$ et la réalisatrice Lyne Charlebois pour 1,7 M$, c’était au tour de Mme Frenette de cibler le fondateur de Juste pour rire, pour qui elle a travaillé de 1987 à 1990.

  • Écoutez l'entrevue avec Yves Poirier, journaliste TVA Nouvelles sur QUB radio :    

 

À l’époque, la femme travaillait comme créatrice à Juste pour rire, l’entreprise fondée par Rozon.

Pour célébrer le succès d’un projet, ce dernier avait organisé une fête à son domicile d’Outremont, où il aurait violé Mme Frenette après l’avoir amenée en retrait des convives, dont sa propre épouse.

« Sous le choc, confuse et paralysée par la honte, la demanderesse n’arrive pas à se démener », indique le document de cour.

Mme Frenette dit avoir ensuite quitté la fête « en état de choc, comme une survivante de bombardement » et d’avoir gardé le silence par crainte de ne pas être crue.

« Il avait la gloire, la richesse et des amis influents, alors qu’elle commençait dans le milieu et n’avait aucun moyen de se défendre », peut-on lire dans la poursuite.  

  • Écoutez la chronique judiciaire de l’ex-juge Nicole Gibeault à QUB radio   

 

Mise à la porte

Sauf que Rozon aurait profité de cette situation pour abuser d’elle en plus de la harceler et de faire croire qu’elle était sa maîtresse.

« À compter du moment où Mme Frenette tombe enceinte en janvier 1990, son emploi devient un enfer total, jusqu’à son congédiement juste avant le début de son congé de maternité », lit-on dans le document de cour.

Mme Frenette a brisé le silence en 2017, en se joignant à l’action collective des Courageuses contre Rozon, mais la Cour d’appel a tranché que chaque femme devait poursuivre individuellement. 

C’est donc ce qu’elle a fait, assistée du cabinet Trudel, Johnston & Lespérance qui représente également Mme Tulasne et Mme Charlebois. Elle réclame 2,2 M$ pour les dommages qu’elle a subis tant sur le plan personnel que professionnel.

« Tel que je l’ai déjà indiqué, je ne ferai aucun commentaire sur les poursuites déposées. Mes avocats ont le mandat de prendre les mesures appropriées pour assurer ma défense », a fait savoir Gilbert Rozon.

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