Des milliers de migrants ont débarqué sur les plages calabraises ces dernières semaines en provenance de Turquie et de Grèce. Ce week-end, plus de 500 personnes ont atteint la petite ville de Roccella Jonica.
Plus de 500 migrants, dont beaucoup d’Égyptiens, sont arrivés dans le sud de l’Italie ces dernières 24 heures, ont annoncé dimanche 14 novembre les autorités italiennes.
Pendant la nuit, les garde-côtes ont secouru quelque 300 hommes et jeunes garçons entassés sur un bateau de pêche au large de la pointe sud de l’Italie. Ils ont été débarqués dans le port de Roccella Jonica.
Quelques heures plus tard, 212 exilés, des Égyptiens et des Syriens pour la plupart, ont été débarqués d’un deuxième bateau et emmenés eux aussi à Roccella Jonica.
Selon Courrier international, la commune italienne de Rocella Jonica a vu plus de 2 500 migrants débarquer sur ses côtes en un mois, depuis octobre. Les embarcations viendraient en grande partie de Turquie. Une situation "intenable", selon le maire de la ville, en passe de devenir un "nouveau Lampedusa", en référence à la petite île italienne submergée depuis des années par l'arrivée de milliers d'exilés.
"Aucune commune ne peut gérer seule ce type d’urgence : on n’a pas la force, les compétences, les moyens financiers, les pouvoirs", s'inquiète Vittorio Zito, le maire.
Est-ce la réactivation d’une ancienne route migratoire ? Ce n’est pas la première fois que des migrants débarquent dans le sud de l’Italie, notamment en Calabre et dans les Pouilles. Au mois de mars déjà, 112 migrants, dont des femmes et des enfants, entassés sur un voilier d'une dizaine de mètres avaient débarqué au port de Leuca, dans la région des Pouilles.
En 2020 également, plus de 1 200 personnes en provenance de Turquie ou de Grèce avaient atterri dans les Pouilles et 2 500 en Calabre, indiquait alors le média italien Avvenire.
Au 12 novembre, le nombre de migrants ayant atteint l’Italie cette année s’élevait à 57 833, contre 31 213 à la même période en 2020 et 9 944 en 2019.