Disparition . Critique de cinéma et de théâtre des plus pertinents, il était aussi un homme de conviction et d’engagement.
Michel Cournot est décédé jeudi à Paris à l’âge de quatre-vingt-quatre ans, a annoncé vendredi le Monde, auquel il a collaboré durant plus de trente ans. Critique de cinéma, littéraire puis dramatique, il avait aussi réalisé en 1968 un film, les Gauloises bleues.
Né le 1er mai 1922 à – Paris, il était devenu journaliste après la Libération, comme reporter d’abord à France-Soir, puis à l’Express et de nouveau pour le quotidien de Pierre Lazareff. Dès le lancement de l’hebdomadaire le Nouvel Observateur en 1964, il y collabore comme critique cinématographique. Après avoir signé les dialogues de 20 000 Lieues sur la terre (1 960), de Marcel Pagliero, et des Amoureux de France (1 964), de François Reichenbach, il s’était essayé à la réalisation avec les Gauloises bleues.
Marié à la comédienne Martine Pascal, Michel Cournot avait suivi pour le Monde, à partir de 1973, plus de trente ans de vie théâtrale. Homme de lettres, il avait obtenu en 1950 le prix Fénéon pour Martinique et celui des Deux-Magots huit ans plus tard avec le Premier Spectateur, consacré au tournage des Espions, d’Henri-Georges Clouzot. Le prix Italia lui sera attribué en 1963 pour Enfants de la justice, fruit de reportages consacrés aux jeunes délinquants.