INTERVIEW

José Garcia : “Si La Vérité si je mens sortait aujourd’hui, on se ferait mitrailler”

José Garcia est à l’affiche du film Le Torrent, un thriller d’Anne Le Ny où il campe un homme qui connaît une étonnante descente aux enfers. L’occasion était belle pour faire le point sur la vie de cet artiste de 56 ans toujours aussi drôle. Démonstration. 
Jos Garcia  “Si La Vrit si je mens sortait aujourdhui on se ferait mitrailler”
José Garcia : “Si La Vérité si je mens sortait aujourd’hui, on se ferait mitrailler”© PASCAL LE SEGRETAIN/Getty Images

“C’est cool GQ ! Y a 10 ans, j'ai lancé leur format vidéo pour la sortie du magazine, je me tapais la tête contre une vitre !” José Garcia a de la mémoire, une très bonne mémoire. Car oui, fin 2011, c’est bien lui qui inaugurait la vidéo de lancement de l’édition iPad de GQ. Depuis, il a fait quelques autres vidéos pour nous, la dernière en date sur ses rôles iconiques où de nombreux commentaires évoquaient sa ressemblance avec Robert Downey Jr.. Nous lui avons évidemment demandé son avis sur cette similitude physique avec Iron Man. Avant cela, José Garcia nous a parlé évidemment de son nouveau film Le Torrent (en salles depuis le 30 novembre) - dans lequel il interprète un père de famille au sommet de sa gloire avant qu'un acte inattendu ne le fasse tomber dans son piédestal - mais aussi, et surtout, d’humour. Révélé dans “Nulle Part Ailleurs” aux cotés d’Antoine de Caunes en 1994 lors de séquences où il se déguisait chaque soir, José Garcia a très vite conquis les téléspectateurs. Trois ans plus tard, La vérité si je mens ! le propulsait au sommet de la notoriété en France. Depuis, il a fait rire tout le monde et démontré également un vrai talent dans le domaine du thriller (La Boîte Noire, Le Couperet…). Dans une suite de l’hôtel Fouquet’s, nous avons pu converser gaiement avec lui, débordant même sur les vingt minutes qui nous avaient été octroyées par l’attachée de presse pour terminer sur une salve de questions pas vraiment importantes mais dont les réponses le sont ô combien. Interview avec un artiste majuscule. 

Vous connaissiez le fait divers, l’affaire Suzanne Viguier (l'épouse de Jacques a disparu en février 2000, son mari a été en prison, acquitté une première fois puis en Appel, il n'y aura pas de pourvoi en cassation, ndlr) dont Anne Le Ny, la réalisatrice du film, s’est inspirée pour ce film Le Torrent ?
Elle a eu plusieurs inspirations comme ça mais ce qui m’intéressait le plus n’était pas trop de rentrer dans cette affaire car Anne a finalement toujours la même chose en tête : les rapports humains. Là, elle a le pris le thriller et le fait divers pour le mettre en avant mais c’est ce rapport humain entre les gens, les façons différentes de réagir, qui l'intéresse. C’est ça que j’aimais ici. Cela m’ouvrait une espèce de spectre extraordinaire : je ne joue pas un personnage qui va d’un point A à un point B. Je refuse pas mal de films car ce genre de choses ne m’intéressent pas. J’aime le personnage qui est au point A, qui tombe et après on le retrouve au point virgule ou quelque chose plus loin ! [Rires] J'aime la complexité de ces personnages qui font des mouvements et dont chaque mauvais choix fait des dégâts considérables.

Il entraîne sa fille dedans en plus…
C’est ça qui est très difficile. Cette approche est très étrange. Pour sauver un personnage, il faut quand même trouver tous les tenants et les aboutissants et là j’avoue que c’était compliqué.

Ça démontre une nature humaine totalement…
… irrationnelle. 

Égoïste aussi…
Il y a de spectres géniaux à travailler : la peur, car elle peut donner un nombre de réponses à beaucoup de choses, et l’égoïsme, l’égocentrisme. Le fait d’avoir réussi et de ne pas vouloir perdre quoi que ce soit, le posséder et ne rien lâcher. Souvent, ça va avec la peur, la peur de perdre, de ne plus avoir ce que l’on a. Là, le personnage a réussi et juste au moment où il arrive au sommet après avoir beaucoup travaillé, ce fait divers arrive. Il sent que ce n’est pas du tout de sa faute mais il est touché dans son orgueil et là, la peur, l’orgueil fait qu’il ne fait pas de détails. Et il embarque donc sa fille là-dedans, une fille qu’il avait déjà laissée sur le côté. Lui a l’impression que tant que lui va bien, ça va. Il ne lui a même pas fait une chambre chez lui…

Capucine Valmary joue la fille de José Garcia dans le film Le Torrent© SND

Vous êtes client de ce genre de films ou de livres liés à des faits divers ?
Non, pas particulièrement. Certains films sont bien réussis mais ce qui me plait en fait ce sont les thèmes : l’humiliation, la peur… Je regarde ce que font des personnes dans une situation extrême. Et surtout comment l’âme humaine peut réagir différemment de ce que l’on attend. Depuis quelques années, plein de séries et de films, dans leur construction, nous ont complètement bouleversé par rapport au schéma classique que l’on avait avant. Mais désormais, on est rentré dans une espèce de redondance où les personnages réagissent dans un cercle disons conventionnel. Et ce qui est formidable ce sont ces gens qui ne rentrent pas dans ce cercle. Ça me passionne. 

Quelle série vous avez vue récemment qui vous a transporté ?
The Old Man, les quatre premiers épisodes surtout. J’ai adoré. Avec Jeff Bridges. Au début, il est dément. Il a lui aussi une relation avec sa fille, il lui a appris ce qu’était le mensonge. Ce sont des gens décalés de la réalité. Un mec de la CIA ne voit pas le monde comme vous et moi. C’est l'un des soucis que l’on avait d’ailleurs quand il y a eu la négociation de l’exception culturelle française, Charles Gassot, un type formidable, me disait : nous on a Étienne Roda-Gil (auteur de chansons, ndlr), eux ils ont le numéro de la CIA pour négocier ça. La vision n’est donc pas du tout la même ! 

Dans votre film, la scène de recherche de la disparue dans la forêt fait penser à l’affaire Jonathann Daval et un autre film tiré d’un livre de Douglas Kennedy dont le nom m'échappe à l'instant T :  il y a des hommes qui font les recherches mais savent pertinemment ce qu’il s’est passé…
Tout à fait. C’est l’épouvante, être dans un étau au milieu de son mensonge. Il y en a plein en fait des personnages comme ça. Je me souviens de Daniel Auteuil dans L’Adversaire qui passait ses journées sur un parking pour faire croire qu’il travaillait. Ce sont des gens qui s’enfoncent dans le mensonge, qui font des mauvais choix dès le début. Il y en a une que j’adore, c’est celui de Fargo ! Il commence à plonger, il prend une charge émotionnelle, se fait enlever sa femme, ça rentre dans un truc horrible. C’est l’extrême mais c’est intéressant de voir ce que le mensonge peut engendrer. Et de voir ce que l’on est capable de faire quand on a peur. Ce n’est pas joli joli en l’occurrence. Mais j'essaie de toujours sauver mon personnage, j'aime bien ça. On a fait deux trois festivals et à chaque fois je le sauvais en disant qu'il avait peur de laisser son petit garçon… et à chaque fois une personne se levait pour dire : “Mais non vous êtes un manipulateur !” [Rires]

C’est vrai que ses excuses sont un peu…
… Non mais on trouve toujours des excuses pour tout ! 


En tout cas, je trouve que le thriller vous va bien…
C’est gentil ! 

J’ai vu La Boite noire, Le Couperet, Rire et châtiment… Vous sentez que ça vous va bien ? Et on vous en propose beaucoup ? 
Non, on ne m’en propose pas beaucoup. Et puis je vais vous dire : là je n’avais pas fait attention au fait que ce soit un thriller. C'est la manière dont le type allait devoir se dépatouiller qui m’intéressait. J’aime bien faire que des choses que je n’ai pas faites avant. Là, ça me mettait un peu dans la lignée de ce que j’avais fait dans Le Couperet, c’est-à-dire que les gens me disaient que je faisais peur dans ce film, que mon personnage était fou. Alors que non, il n’était pas fou, il considère que le travail est la seule chose qui fait qu'il va pouvoir préserver sa vie et sa famille donc il fonce sur le travail. Je ne dis pas qu’il a raison, je dis simplement qu’il a mis le travail au centre de tout et qu’il considère que s’il perd son boulot, il perdra tout le reste. Alors que non, il pourrait très bien être formidable avec son fils, avec sa femme… Mais il s’enferme…

… on en revient toujours à l’égoïsme…
À l’égocentrisme oui. Mais de nos jours on est pile poil dedans. Après le confinement, je pensais que tout le monde allait se taper dans le dos mais là c’est carrément l’inverse. C’est dingue ! J’ai vu qu’une ville en France a remis des panneaux à 50 km/h pour que les gens roulent parce qu’ils se sont rendus compte qu’à 30 km/h les gens devenaient fous, il y avait des incivilités, les gens traçaient sitôt la limitation terminée, d’autres hurlaient… Ils se sentaient limités dans leur propre liberté. Ça c’est quelque chose quand même… Les gens roulent comme des dingues un peu partout, les motos sont contre les voitures, qui sont contre les machins, la trottinette ennuie tout le monde… Tout le monde s’engueule. On veut mettre tout le monde dans le même truc et ça ne marche pas. Donc soit on arrête la bagnole et tout le monde est à vélo mais bon… On essaye d’adapter des situations à des caractères de population qui ne sont pas les mêmes. Les Hollandais sont des gens disciplinés, du Nord, ils sont sur du plat, ils font attention. La Suisse, c’est pareil, ce sont des gens qui ont l’habitude de respecter les choses, nous c’est le bordel dès qu’il n’y a pas quelqu’un pour vous attaché contre un truc ! [Rires] C’est n’importe quoi. 

José Garcia et André Dussolier dans Le Torrent© SND

Vous parliez de la Covid. Concernant le cinéma, cela a pénalisé les entrées. Depuis quelques mois les gens reviennent en salles mais on sent qu’un genre a du mal à séduire : la comédie. Plancha, Jack Mimoun ou L'année du requin ont été des échecs en termes du nombre d'entrées en salles. Vous qui connaissez bien ce domaine, comment pouvez-vous l’expliquer ? La comédie française s’est perdue quelque part ?
Non. Je pense de toute façon que la comédie française avait ses limites dans le sens où elle n’avait pas beaucoup d’exigences dans son écriture, et que, maintenant, dès que l’on veut faire rire, on rentre tout de suite dans le problème de choquer des gens, donc il n’y a plus d’irrévérence. Les sujets se réduisent à peau de chagrin alors qu’en réfléchissant bien et en ayant une grosse faculté de travail comme on travaillerait un film comme Novembre, je pense qu’il y a de quoi faire. Dans une comédie, les gens ont vraiment besoin de rire. Et jusqu’à maintenant, il y avait beaucoup de choses qui ne faisaient que bouger timidement. Mais je suis persuadé qu’à partir du moment où une comédie arrivera à être irrévérente, ça marchera. Mettre des grands coups de latte dans les couilles d’un tigre pendant qu’il dort… Tu fais ça, tu vois dans les salles les gens qui vont dire “oh putain faut pas faire ça !” Bah si, et je l’ai fait. Et à partir de là ça part en sucette. Mais si on doit faire attention à tout le monde, protéger tous les trucs, et qu’on ne le fait pas bien, ça merde. Par contre, l’écriture permet d’être dans l’irrévérence totale. Mais pour ça, il faut être très pointu.

Je suis retombé il y a quelques jours sur La Vérité si je mens !, pas le préquel de 2019 (La Vérité si je mens ! Les débuts, ndlr), le premier (sorti en 1997, ndlr). Vous l’avez vu d’ailleurs le dernier ?
Je ne l’ai pas vu. [Rires]

Vous ne l’avez vraiment pas vu ?
Non, non, non, non, non. [Rires]

Bon ok. Je disais donc que je suis retombé sur le vôtre, j’ai ri, tellement… 
Oui mais on dit des gros mots toutes les cinq minutes, on en a rien à foutre. Personne ne voulait de ce film, on nous disait qu’on était antisémite. Si La Vérité si je mens sortait aujourd’hui, on se ferait mitrailler. C’est ça le problème. Il faut détendre les choses. D’ailleurs, pour le troisième, ils ne voulaient pas qu’on dise de gros mots…

… Et il est moins bien…
Bah voilà ! Parce que la comédie c’est ça : se foutre totalement d’une situation. On doit pouvoir faire tout et n’importe quoi. Il y a un truc interdit ? Bah on va le faire. Vous ne voulez pas que je fasse une Black Face ? Je vais en faire un. Et alors, il va se passer un truc ? Non parce que c’est comme ça, c’est la folie dans laquelle on se met. En revanche, si c'est juste pour choquer, juste pour le truc, que c’est pas bien border, là c’est lourd et c'est nul.

Et on en revient donc à l’écriture… C’est quoi le dernier film qui vous a fait rire ? 
Je ne sais plus… J’ai revu un truc qui est très bien foutu, comme quoi une comédie peut se faire très bien, The Office avec Ricky Gervais, qui est d’une gêne… C’est incroyable ! Le mec arrive et il est complètement naze, il en fait des tonnes et n’est pas du tout qualifié pour travailler dans sa propre entreprise, c’est fabuleux ! [Rires] On ne choque personne, on ne rentre dans aucun litige avec qui que ce soit, on est pas du tout en train de faire du subversif, on est juste con et ça fonctionne. Mais c’est écrit divinement. Il y a toujours la possibilité de faire quelque chose de bien. En France, on a Blanche Gardin qui fait des spectacles entièrement basés sur l’irrévérence mais c’est très bien écrit. C’est ça qui manque en France. 

Bon, le temps presse, il faut que je passe à d’autres questions… On va y aller un peu à la chaîne. Vous avez vraiment joué dans la série Seconde B ? 
Non.

C’est écrit sur Wikipédia, en 1995. Mais ça me surprend ?
Ah mais pas du tout. Wikipedia, il y a des mecs qui vont dessus et qui en rajoutent. Non là non, jamais de la vie. Mais c’est drôle ce genre de choses. Nous on a fait la Taboulistan avec Michaël Youn. On a fabriqué ça et ça a marché du feu de dieu ! On s’est tellement marrés ! On a expliqué plein de trucs absurdes, c’était top !

On parlait de comédie tout à l’heure, vous allez jouer dans Astérix et Obélix : L’Empire du milieu qui sort le 1er février. Vous jouez Biopix…
C’est le biographe de César. C’était intense car on a eu un temps épouvantable mais Guillaume (Canet, ndlr) a assuré comme une bête. Je n’ai pas encore vu le film, j’ai hâte ! Ça va être du grand grand cinéma. J’ai fabriqué ce personnage dans ma cuisine, Guillaume m’a dit “ok, sors-le” et vous allez voir ! C’est un prototype ! [Rires]

Je poursuis les questions “à la chaîne” : on vous a découvert dans “Nulle Part Ailleurs”, qui était l’émission phare de l’accès prime-time. Aujourd’hui, c’est “C à vous”, “Quotidien” et “TPMP” qui fait plus de 2 millions de téléspectateurs chaque soir. Quel œil vous avez sur ça, notamment sur ce succès de Cyril Hanouna ?
C’est encore une fois, que ce soit dans la télévision ou le cinéma, une compétition avec les réseaux sociaux. Regardez dans la journalisme, l’enfer que c’est pour vous de n’avoir ne serait-ce qu’une information qui soit nette. Vous allez sur Wikipedia et vous voyez que j’ai fait Seconde B. Si vous recopiez le truc bêtement, c’est la merde. C’est ça le problème, il y a une espèce de profusion d’infos et d’images. Donc comment on tient les gens ? J’ai commencé à voir le truc partir en couilles il y a une dizaine d’années quand on faisait des promos car dès que l’on arrivait quelque part, que ce soit sur “TPMP” ou ailleurs, il fallait faire un jeu. “Alors José, je vous propose un jeu !”. “Bah je viens d’arriver depuis une minute”. Il y a en fait cette peur que les gens aillent sur un autre truc. Donc toutes les minutes il fallait faire quelque chose. Et le monde s’est transformé dans une espèce de buzz. Les politiques n’arrêtent pas de faire ça, ils sortent des phrases démentes pour que l’on parle d’eux. Donc les émissions pensent à ça et ça donne ce que l’on a aujourd’hui. On est dans la compétition tout le temps par rapport à des gens sur leur téléphone qui vont passer à autre chose toute les deux secondes. C’est encore pire qu’avant car à l'époque ils pouvaient changer de chaine, maintenant ils regardent leur téléphone et vous accessoirement. C’est le monde qui est complexe. 

“Nulle Part ailleurs” c’est Antoine de Caunes. Est-ce que vous vous souvenez de la toute première rencontre avec lui ?
Je me souviens surtout du premier personnage que j’ai fait avec lui. On bossait ensemble avant, sans être ami, on faisait que travailler. Et j’ai fait les Duchesnay (duo de frère et sœur, Paul et Isabelle, des patineurs franco-canadiens dans les années 1990, ndlr). Je m’étais habillé en blonde. Il avait commencé avec un pote qui était acteur de théâtre puis après c’était moi. Je m’étais rasé la barbe et tant bien que mal Antoine s’est dit qu’il allait essayer avec moi. Et puis ça bien marché dès le premier soir ! [Rires]

Et la dernière fois que vous vous êtes vus ?
Oh c’était il n’y a pas très longtemps et on se voit la semaine prochaine. On va faire un podcast des gardiens de la galaxie. Il fait Peter Quill et moi le raton laveur, évidemment.

En parlant de super-héros, on vous prend toujours pour Iron Man ?
Ah ah ! C’est arrivé oui ! Aux États-Unis, un journaliste pour Insaisissables m’en avait parlé et puis il y a eu quelques épisodes après oui. 

Vous en avez joué un peu ? 
Non non ! Je me suis surtout farci je ne sais combien de selfies à Washington, le jour de mon anniversaire. Je ne savais pas qui était vraiment Robert Downey Jr., je savais juste qu’il jouait Iron Man. Je fêtais mon anniv’ avec un pote à moi, et je n'avais personne pour m’ennuyer et faire des photos. D'un coup, je vois des gens arriver vers moi, je croyais que c’étaient des Français. Et c’étaient des Américains qui me demandent si j'étais bien acteur et s’ils pouvaient prendre des photos. J'ai dit “ok”. Mais je leur ai demandé d’où ils me connaissent, “Iron Man” m'ont-ils dit. Je leur ai dit “non” mais ils trouvaient que je lui ressemblais. Et je me suis fait prendre en photo pendant un bon moment ! 

Bon, pour terminer, vraiment cette fois : si je vous dis que vous êtes le Brad Pitt français, vous en pensez quoi ?
Bah je comprends pas. Pourquoi vous dîtes ça ?

Miraval, le rosé de Brad Pitt
Ah ok ! Très fort votre comparaison ! Sauf que lui il est à 100 balles la bouteille, moi c’est une boisson de soif !

C’est quoi ce Rosé Garcia (prononcez José Garcia, ndlr) ? Une blague ? Un coup marketing ? 
Après le premier confinement, un publicitaire m’appelle, il a un délire en tête : pour rigoler, il veut faire le rosé Garcia. Je lui dis “écoute, s’il est bon, et vraiment, on peut foutre le bordel avec, allons-y !”. Donc ils ont fait ce vin, avec un vigneron très pro, impeccable, en-dessous de 10 euros. Et comme ils ont foutu ma tête de Mexicain dessus, on est avec des mariachis lors des événements. C’est donc avant tout pour leur fun. Au début, on le vendait que sur le site, et comme les gens aiment bien, il est désormais dans tous les Monoprix. Et quelques restaurants.

C'est un bon business finalement ?
Non, car pour l’instant on gagne pas une thune mais par contre, merci mon dieu, on rigole tellement ! On a fait le Hellfest corner, La fête de l’Huma, c’est un bordel sans fin. Au festival des Lumières, j’étais avec Costa-Gavras. Je lui dis “tu vois là, je te sors mon vin, tu me dis ‘c’est sympa, merci José’ et c’est fini. Mais maintenant j’amène mes Mexicains, ce sera autre chose.” Au bout de 10 minutes, il avait déjà bu quatre verres ! Tout le monde chante, on est au milieu, à fond les manettes, les gens sont joyeux, font la fête. On fera un grand marathon pour la rentrée de janvier je pense, dans Paris. (L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération, ndlr).

Vous avez eu le temps d’avoir Jean-René Claret de Fleurieu, le vigneron ?
Non, malheureusement. Je me suis fait défoncer dans Libération car je n’avais pas été le voir. C’est vrai. J’ai reçu les bouteilles par La Poste pendant le confinement. Et puis l’année d’après j’étais sur la série Totem en Tchéquie. Je vais y aller l’année prochaine pour la nouvelle cuvée. 

Anne Le Ny dit que vous êtes d’une “bonne humeur inaltérable”. Ça vous correspond ?
Non, pas inaltérable. Mais la moindre des politesses est d’avoir la pêche car quand on fait le métier que je fais dans les conditions dans lesquelles je le fais... Regardez cette promo, cet hôtel… Si c’est pour me plaindre, dire que je n’ai pas assez de followers… Ce n’est pas la peine. 

Vous avez combien de followers d'ailleurs ?
400.000 ! Pas mal, non ? Si je balance un truc, ça peut faire mal ! 

C’est vous qui êtes derrière le compte ?
Oui oui. J’aime bien faire ça, tranquille, de temps en temps. Aucun truc intime.

Il faut balancer quelque chose sur Antoine de Caunes ! 
Ça s’est calmé mais il faut que je trouve quelque chose. Je pense qu’il s’endort depuis son émission “Popopop”… Il n’a plus goût à rien. Il faut que je lui trouve un bon truc sinon je vais le perdre dans le virage ! [Rires]

José Garcia et Capucine Valmary dans le film Le Torrent© SND