Dans son atelier sétois, l’artiste de 79 ans, membre fondateur du groupe Supports/Surfaces, revient sur son parcours complexe et sa philosophie, qui interroge sans relâche le tableau et son devenir.
Rencontrer Daniel Dezeuze, c’est un peu comme avoir rendez-vous avec l’histoire de l’art. Celle des années 1970-1972, lorsque le plasticien d’origine alésienne, installé à Sète depuis 1978, œuvrait à Paris avec, entre autres acolytes, Claude Viallat ( Gazette n° 30, 2019) et Patrick Saytour, à l’élaboration du mouvement Supports/Surfaces. À quelques encablures de la maison-atelier de Pierre Soulages, au mont Saint-Clair, sa demeure au splendide jardin méditerranéen domine une vue plongeant dans la mer. En contrebas, son atelier demeure caché par la verdure. Ici, tous les matins, tel un rituel, l’artiste à l’allure toujours élégante prend ses quartiers. « Je cesse mon travail en fin de matinée, puis reviens en fin d’après-midi et jette un coup d’œil rétrospectif à ce que j’ai produit, pour savoir comment je vais reprendre le lendemain. Je crée habituellement seul, mais, deux matinées par semaine, mon assistant – un artiste sétois – vient m’aider, surtout lorsque je travaille à des pièces importantes. » Sur les murs, des petits formats racontent son cheminement artistique fondé en grande partie sur l’utilisation de matériaux « pauvres », plus ou moins…
com.dsi.gazette.Article : 29005
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