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Journée mondiale du tourisme : la Bretagne lutte contre la surfréquentation

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Pour désengorger les sites touristiques déjà très fréquentés, la région essaie d'attirer les visiteurs vers les terres. Anne Gallo, vice-présidente de la région Bretagne en charge du tourisme était invitée sur France Bleu Armorique ce mardi à 7h45 en cette journée mondiale du tourisme.

Le château de La Roche Goyon, à Fréhel (Côtes-d'Armor). Le château de La Roche Goyon, à Fréhel (Côtes-d'Armor).
Le château de La Roche Goyon, à Fréhel (Côtes-d'Armor). © Maxppp - Marc OLLIVIER

Comment éviter le tourisme de masse en Bretagne et développer des vacances respectueuses de l'environnement ? En cette journée mondiale du tourisme, la vice-présidente de la région, en charge de la question, était invitée sur France Bleu Armorique à 7h45 ce mardi.

France Bleu Armorique : La Bretagne attire combien de touristes chaque année ?

Anne Gallo : En général on parle de nuitées et cette année nous allons être aux environs de 100 millions de nuitées, ce qui est une année importante, à peu près équivalente voire légèrement supérieure à 2019. 

Combien rapporte le tourisme chaque année en Bretagne ?

C'est une activité économique importante puisque cela représente environ 8,1 % du PIB breton. C'est  près de 70  000 emplois sur le territoire et lorsque nous comptons les excursionnistes, c'est-à-dire les gens qui se déplacent à la journée, qu'il s'agisse de Bretons ou de touristes, nous sommes aux alentours de 7 milliards d'euros de retombées économiques, ce qui est très important.

En ce moment, on parle beaucoup de sobriété mais le tourisme est rarement synonyme d'écologie. Faut-il repenser les vacances pour qu'elles soient plus respectueuses de la planète ?

Ce n'est pas forcément vrai. Au niveau de la région Bretagne et avec Tourisme Bretagne, on travaille avec les acteurs économiques et les institutionnels qui créent ce réseau du tourisme. Nous travaillons depuis un certain nombre d'années sur des valeurs de développement durable, notamment avec l'Ademe. Nous fournissons des kits éco gestes pour sensibiliser les touristes sur le tri des déchets, sur les économies d'eau. On travaille aussi sur les mobilités, on développe les plans vélo, les transports en commun. On a un gros programme pour inciter à venir en Bretagne sans voiture, en partenariat avec la SNCF donc nous sommes déjà très engagés dans les transitions environnementales. 

En Bretagne, on ne peut pas parler de tourisme de masse ?

Non, le tourisme de masse, c'est Barcelone, Dubrovnik ou Venise. La Bretagne, certes, connaît quelques pics d'hyper fréquentation ponctuels, notamment en été sur certaines zones. On sait que les destinations touristiques de Cap Fréhel, Saint-Malo, la baie du Mont-Saint-Michel et le golfe du Morbihan sont les destinations qui accueillent le plus de touristes. Mais on parle plutôt d'hyper fréquentation ponctuelle. Et notre travail, au niveau de la région Bretagne et de Tourisme Bretagne, c'est de gérer les flux, d'accompagner les déplacements des visiteurs vers l'intérieur de la Bretagne pour qu'ils découvrent ses magnifiques pépites. Je pense aux canaux ou aux espaces verts. 

Accompagner ces flux va être un vrai enjeu dans les années à venir car on voit qu'avec les canicules, la Bretagne attire de plus en plus de touristes qui veulent éviter la chaleur...

C'est vrai que spontanément les gens vont au bord de mer mais nous travaillons sur la communication pour l'intérieur de la Bretagne. Nous avons une grande chance, ce sont les canaux de Bretagne où nous pouvons pratiquer le vélo, la randonnée, le bateau. Ce sont des îlots de fraîcheur. On a une grande biodiversité, énormément d'arbres, nous avons près de 600 kilomètres de canaux. 

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