Prix littéraires : le Goncourt attribué à Mathias Enard, le Renaudot pour Delphine de Vigan

Après Lydie Salvayre l'an dernier pour son roman "Pas pleurer", c'est Mathias Enard qui a obtenu cette année les faveurs du jury du prix Goncourt. A 43 ans, l'écrivain, déjà lauréat des prix Décembre 2008 et Goncourt des Lycéens 2010, remporte pour son roman "Boussole" (ed. Actes Sud), un chèque de... 10 euros seulement. Mais surtout, le droit d'afficher la mention "prix Goncourt" sur son livre, comme l'ont fait en leur temps Proust, Malraux ou Marguerite Duras. Un "label" qui lui assure de vendre en moyenne 400.000 exemplaires de ce livre. 

Le roman, truffé de références culturelles et qui penche parfois vers le poème, l'a emporté sur ceux des trois autres finalistes, le favori Hédi Kaddour, Tobie Nathan et Nathalie Azoulai. Les quatre livres candidats au prix avaient tous en commun l'Orient. "Boussole" entend réhabiliter l'Orient face aux clichés de l'Occident. Pour certains membres du jury, il s'agit plus d'un essai que d'un roman – ce qui ne l'a donc pas empêché de décrocher le seul prix pour lequel il était sélectionné. 

Le Renaudot pour Delphine de Vigan

Au même moment, le jury du prix Renaudot a décerné la récompense à Delphine de Vigan. Après avoir remporté le Renaudot des lycéens en 2011 pour "Rien ne s'oppose à la nuit", elle décroche donc le "vrai" Renaudot pour son roman "D'après une histoire vraie", publié chez JC Lattès. Elle était la seule femme parmi les finalistes de cet autre prix prestigieux. 

La semaine des prix littéraires se poursuit, après la récompense obtenue par Christine Angot qui a décroché le prix Décembre lundi pour "Un amour impossible". Ils seront suivis mercredi par le prix Fémina (remis par un jury exclusivement féminin), et jeudi par le Médicis.