Ils ont fait Paris et sa région : le Paris de Michel Audiard - 2

Devenu journaliste, Michel Audiard va rencontrer tout naturellement les gens de cinéma. Philippe Lombard, auteur du Paris de Michel Audiard, toute une époque ! chez Parigramme, poursuit son récit et raconte sa rencontre avec le cinéaste André Hunebelle, réalisateur de Fantomas. Impressionné sans doute lui-aussi par la gouaille du jeune Audiard, Hunebelle le fait travailler. Sa plume, mélange de Prévert et de Céline qu'il admirait, dès lors se révèle. Le dialoguiste, fasciné par Voyage au bout de la nuit, rendra hommage à plusieurs reprises à Céline dans ses films, mais ses dialogues seront bien pourtant du Audiard ! Il rencontre dans la foulée Gabin, Belmondo, Carmet... et les reçoit à l'Hôtel de la Trémoille ou au George V où il a bientôt ses habitudes. Habitant désormais Dourdan, il lui faut une adresse parisienne pour écrire. Le Audiard dialoguiste va retranscrire au cinéma "la langue de Paris". Il note les répliques qu'il entend dans la rue, au bistrot, ou dans les taxis. "Un dialoguiste est un métier de voleur", disait-il. La fameuse réplique sur les "cons volant en escadrille" lui a été inspirée par un chauffeur de taxi parisien révèle Philippe Lombard. C'était un autre Paris... "toute une époque", comme disait Bernard Blier dans Les tontons flingueurs.