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En images : une nouvelle éruption volcanique embrase le sud-ouest de l'Islande

Une éruption volcanique s'est produite dimanche en Islande, près du port de pêche de Grindavik (sud-ouest). Cette éruption volcanique est la cinquième en Islande en près de trois ans.

Photo du Département islandais de la protection civile et de la gestion des urgences montrant de la lave s'écoulant d'un volcan entré en éruption près de la ville de Grindavik, le 14 janvier 2024.
Cette photo du Département islandais de la protection civile et de la gestion des urgences montre de la fumée et de la lave s'écoulant du volcan entré en éruption à la périphérie de la ville évacuée de Grindavik, dans le sud-ouest de l'Islande, le 14 janvier 2024. © Icelandic Department of Civil Protection via AFP
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Un volcan est entré en éruption dimanche 14 janvier à proximité du port de pêche de Grindavik, dans le sud-ouest de l'Islande, crachant de la lave depuis deux fissures dans le sol, qui ont mis le feu à des habitations vides.

De la lave s'approche des bâtiments résidentiels de la ville de Grindavik, dans le sud-ouest de l'Islande, après une éruption volcanique, le 14 janvier 2024.
De la lave s'approche des bâtiments résidentiels de la ville de Grindavik, dans le sud-ouest de l'Islande, après une éruption volcanique, le 14 janvier 2024. © Halldor Kolbeins, AFP

L'activité sismique s'est fortement accélérée pendant la nuit et les quelques dizaines d'habitants qui s'étaient réinstallés fin décembre dans cette petite ville, située une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Reykjavik, avaient été évacués vers 3 h (locales et GMT).

Un volcan crache de la lave et de la fumée lors d'une éruption sur la péninsule de Reykjanes, en Islande, le 14 janvier 2023.
Un volcan crache de la lave et de la fumée lors d'une éruption sur la péninsule de Reykjanes, en Islande, le 14 janvier 2023. © Iceland Civil Protection via Reuters

Deux fissures se sont ensuite ouvertes, l'une vers 8 h à quelques 400 mètres de la ville et l'autre à la mi-journée en lisière des premières habitations, selon l'office météorologique islandais (IMO), crachant d'importantes coulées de lave orange vif.

En milieu d'après-midi, deux premières maisons ont été touchées par la lave brûlante et ont immédiatement pris feu, dégageant d'importants panaches de fumée noir, selon les images des caméras de surveillance retransmises par la télévision publique islandaise. Le feu a ensuite gagné une maison après l'autre. 

Photo du Département islandais de la protection civile et de la gestion des urgences montrant de la lave s'écoulant d'un volcan entré en éruption près de la ville de Grindavik, le 14 janvier 2024.
Cette photo du Département islandais de la protection civile et de la gestion des urgences montre de la fumée et de la lave s'écoulant du volcan qui est entré en éruption à la périphérie de la ville évacuée de Grindavik, dans le sud-ouest de l'Islande, le 14 janvier 2024. © Icelandic Department of Civil Protection via AFP
Des personnes observent le volcan depuis le nord alors qu'il entre en éruption près de Grindavak en Islande, le 14 janvier 2023.
Des personnes observent le volcan depuis le nord alors qu'il entre en éruption près de Grindavak en Islande, le 14 janvier 2023. © Marco Di Marco, AP

"Dans une petite ville comme celle-ci, nous sommes tous comme une famille, nous nous connaissons tous comme une famille, alors c'est une tragédie de voir cela" a réagi auprès de l'AFP Sveinn Ari Gudjonsson, 55 ans, un habitant de Grindavik évacué en novembre. "C'est irréel. C'est comme regarder un film", ajoute cet homme travaillant dans l'industrie de la pêche. 

Le président islandais Gudni Johannesson doit s'exprimer à 20 h locales, selon la chaine d'audiovisuel publique RUV. Plus tôt, il avait assuré qu'"aucune vie n'est en danger", dans la mesure où "la ville a déjà été évacuée avec succès pendant la nuit". "Mais les infrastructures pourraient être menacées", avait-il encore dit dans un message sur X (anciennement Twitter).

Une vue aérienne montre de la lave et de la fumée se répandant sur le paysage lors d'une éruption volcanique près de la ville de Grindavik, dans le sud-ouest de l'Islande, le 14 janvier 2024.
Une vue aérienne montre de la lave et de la fumée se répandant sur le paysage lors d'une éruption volcanique près de la ville de Grindavik, dans le sud-ouest de l'Islande, le 14 janvier 2024. © Halldor Kolbeins, AFP
Le personnel d'urgence utilise des pelleteuses pour combler le dernier trou d'un mur de protection destiné à empêcher la lave d'atteindre le centre de la ville de Grindavik, le 14 janvier 2024.
Le personnel d'urgence utilise des pelleteuses pour combler le dernier trou d'un mur de protection destiné à empêcher la lave d'atteindre le centre de la ville de Grindavik, dans le sud-ouest de l'Islande, le 14 janvier 2024. © Halldor Kolbeins, AFP

Il s'agit de la cinquième éruption volcanique en Islande en près de trois ans, la précédente avait eu lieu dans la soirée du 18 décembre dans ce même secteur.

Grindavik, qui compte 4 000 habitants, avait été évacuée le 11 novembre par mesure de précaution après des centaines de séismes provoqués par le déplacement du magma sous la croûte terrestre – signe précurseur d'une éruption volcanique. Ces séismes ont endommagé la ville, créant d'importantes fissures dans les routes et sur les maisons et bâtiments publics.

Les médias et le personnel d'urgence observent une coulée de lave qui s'approche d'une route à la périphérie de la ville de Grindavik, dans le sud-ouest de l'Islande, le 14 janvier 2024.
Les médias et le personnel d'urgence observent une coulée de lave qui s'approche d'une route à la périphérie de la ville de Grindavik, dans le sud-ouest de l'Islande, le 14 janvier 2024. © Halldor Kolbeins, AFP

Surveillance d'une centrale géothermique

Peu après l'éruption du 18 décembre, les habitants avaient eu le droit d'y retourner brièvement, puis de façon permanente depuis le 23 décembre, avant d'être évacués urgemment dans la nuit. Seuls quelques dizaines d'habitants avaient réinvesti leur maison.

Les autorités avaient lancé samedi soir un ordre d'évacuation de la ville d'ici lundi en raison de l'activité sismique et de son impact sur les crevasses déjà existantes dans la ville. Elles ont donc dû accélérer le rythme pendant la nuit.

Cette décision fait également suite à la disparition, mercredi, d'un Islandais de 51 ans qui travaillait à reboucher une crevasse dans un jardin privé lorsque le sol s'est soudainement dérobé sous ses pieds. L'homme, qui n'a pas été retrouvé, avait fait une chute de plus de trente mètres dans une crevasse.

Les autorités surveillent attentivement la centrale géothermique de Svartsengi, située dans ce même secteur et qui fournit électricité et eau à environ 30 000 habitants de la région, et dont les installations sont protégées par un mur.

"Ce qui compte, c'est l'endroit où la lave s'écoule. Il est maintenant très important de la surveiller", a expliqué Kristín Jónsdóttir, volcanologue de l'IMO à la RUV.

Jusqu'à l'éruption de mars 2021, la péninsule de Reykjanes, au sud de la capitale Reykjavik, avait été épargnée par les éruptions pendant huit siècles.

Il y en a eu quatre autres, en août 2022 et juillet 2023, le 18 décembre 2023 et ce dimanche matin. Autant de signes, pour les volcanologues, d'une reprise de l'activité volcanique dans la région.

Quatre jours après l'éruption du 18 décembre, les autorités avaient déclaré que l'activité volcanique s'était arrêtée, mais sans pouvoir dire si l'éruption était terminée, en raison de possibles écoulements de laves en sous-sol.

Trente-trois systèmes volcaniques sont considérés comme actifs dans ce pays de feu et de glace, région la plus volcanique d'Europe

Avec AFP

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