La Maison Gainsbourg a été inaugurée ce 14 septembre, avant d’ouvrir ses portes au public le 20 septembre prochain. Située au 5 bis rue de Verneuil à Paris, la propriété devient un musée, 32 ans après le décès de l’auteur-compositeur. C’est entre ses murs, le 2 mars 1991, qu’il rend son dernier souffle, emporté par une cinquième crise cardiaque à l’âge de 62 ans. A cette époque, Charlotte Gainsbourg n’a que 19 ans.
Dans un entretien accordé à 20h30 le dimanche sur France 2, elle rappelle : « Il y a vécu beaucoup de choses, il a créé dedans. Il y a eu une vie de famille dedans, il y eu plusieurs femmes... » Et d'ajouter : « Cela fait trente-deux ans que j'essaie, que j'ai gardé tout intact et que j'ai cette idée fixe. »
Avant même que la maison ne devienne un musée, Charlotte Gainsbourg et ses proches ont fait en sorte que tout « reste en place ». Et pour cause : « Vers la fin, il était vraiment collectionneur, très méticuleux, très perfectionniste. Il plaçait ses objets. Il a dit que sa maison pourrait être un musée, donc c'était un peu évident. »
L’on peut déjà avoir un aperçu de ce musée grâce à des photos d’ores et déjà diffusées. Au milieu d’une pièce trône un piano. Charlotte Gainsbourg explique au sujet de ce précieux instrument : « Je n’y ai jamais touché ! » Elle précise : « Parce que c'était vraiment son objet de travail. Je me suis mise au piano à 9 ans, quand mes parents se sont séparés, il était très fier que je sois au piano, que j'apprenne, mais j'avais le droit de jouer sur le piano droit. »
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Des blessures
Dans une interview accordée au journal Le Figaro le 15 septembre dernier, Charlotte Ganisbourg explique : « Longtemps, parler de mon père était trop douloureux. Il y avait comme une barrière. Je ne le faisais qu'à l'étranger, où il est un peu moins connu, où j'ai l'impression qu'on ne sait pas tout de notre vie. » Elle conclut : « Aujourd’hui, trente-deux ans sont passés et cela ne m’est plus difficile du tout. »
En juillet dernier, Jane Birkin s’éteint à l’âge de 76 ans. Lors de ses obsèques, Charlotte Gainsbourg déclare, la voic brisée : « Je me retrouve orpheline ». Et confie : « Je remercie mon père d'avoir aimé ma mère. » Elle égrène ensuite les paroles de Jane B, une chanson parue sur l'album Jane Birkin - Serge Gainsbourg sorti en 1969. Une façon de rendre hommage à sa mère avec les mots de son père : « Yeux bleus, Cheveux châtains, Jane B, teint pâle, le nez aquilin, portée disparue ce matin, à cinq heures moins vingt ».
Désormais, il appartient au clan de faire vivre l’héritage et les œuvres de Serge Gainsbourg et Jane Birkin.