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Alexis de la Fléchère // Crédit photo : FRANCK FIFE / AFP
Les prix des carburants continuent de mettre à mal le budget des automobilistes. Alors que les prix étaient redescendus pendant plusieurs mois, la tension sur le marché mondiale faire repartir les tarifs de l'essence à la hausse. Dans plusieurs stations, le litre est repassé au-dessus de 2 euros. Un tarif insoutenable pour de nombreux automobilistes.

Les automobilistes espéraient ne pas revoir un jour les prix du carburant au-dessus de 2 euros le litre. Et pourtant, voilà que dans de nombreuses stations, les prix repassent au-dessus du seuil symbolique de 2 euros. Actuellement en France, en moyenne, le litre de sans-plomb 95 s'affiche à 1,96 euro quand le diesel se négocie à 1,86 euro. Alors, dans cette station parisienne, les automobilistes font grise mine. "On est à presque 60 euros pour 30 litres", s'agace Fabrice, père de trois enfants, qui regardent médusés le compteur tourner sur la plage arrière de la voiture. 

Des budgets grignotés par la hausse des prix

"On va devoir se limiter", poursuit-il au micro d'Europe 1. "Par exemple, on va faire attention tout à l'heure, quand on ira acheter à manger. Là, ça nous fait 20 euros en moins sur les courses". Dans la file de voitures qui attendent pour remplir leur réservoir, les conducteurs sont nombreux à s'exaspérer des prix pratiqués. 

Catherine, au volant de son break, s'étonne de ne pas voir de nouvelles révoltes dans le pays, tandis que Thierry, la cinquantaine, constate les dégâts. "On ne peut pas se permettre de laisser les gens payer tout le temps deux euros le litre". "Je me demande juste où sont passés les gilets jaunes. En 2020, on était à 1,49 euro le litre et ils manifestaient. Là, on est à 2 euros, il n'y a plus personne", ajoute une autre automobiliste. 

Les cours se maintiennent au plus haut

Les automobilistes ne pourront pas compter sur de nouvelles aides du gouvernement. Des aides qui de toute façon ne sont pas une bonne solution pour Amélie : "Je ne cherche pas à obtenir des chèques donc l'idée, c'est plutôt de faire directement aux pompes et comme ça, ça convient à tout le monde", estime-t-elle. 

Une chose est sûre : les prix ne sont pas près de revenir à la normale. Les cours du pétrole ont clôturé ce mardi à leur plus haut niveau depuis plus de neuf mois. En cause : le maintien d'une réduction de la production de l'Arabie Saoudite et des exportations de la Russie.