Humour - Davantage connue par le biais du grand écran, Valérie Lemercier monte aussi sur les planches. C’est tous les cinq ans minimum, et c’est mercredi à Vesoul. Interview Vesoul : Valérie Lemercier sur la scène du théâtre Edwige-Feuillère mercredi

Davantage connue par le biais du grand écran, Valérie Lemercier monte aussi sur les planches. C’est tous les cinq ans minimum, et c’est mercredi à Vesoul. Interview.
Propos recueillis par Guillaume MINAUX - 16 oct. 2016 à 05:05 - Temps de lecture :
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La relation de Valérie Lemercier avec le théâtre ? « Quand la nuit tombe et que je ne joue pas, je me demande de ce que je fais dans la vie. » Photo David ZAGDOUN
La relation de Valérie Lemercier avec le théâtre ? « Quand la nuit tombe et que je ne joue pas, je me demande de ce que je fais dans la vie. » Photo David ZAGDOUN

L’Est Républicain : Vous serez sur scène à Vesoul mercredi. Pouvez-vous nous présenter les personnages qu’on retrouvera à cette occasion ?

Valérie Lemercier : Il y a une quinzaine de personnages dans ce spectacle dont pas mal de nouveaux, comme Jean d’Ormesson, une relookeuse de jeunes chanteuses, une adolescente qui regarde des vidéos qu’elle ne devrait pas voir pendant que sa mère boit pour oublier les attentats… Il y a aussi le patron de restaurant faussement cool et familial, qui vous propose « bubulles or not bubulles » pour l’eau minérale, ou Joy qui parle de gluten et pour qui tout est interdit : les laitages, la viande, les fruits et légumes…

Vos sources d’inspiration ?

C’est ce qui se passe dans la vie. Le spectacle est représentatif de notre époque. Mais je reprends aussi des personnages qui existaient déjà, comme la petite fille ou la grande bourgeoise. Elle, elle est dans la salle, spectatrice, et elle commente ce qu’elle voit. Je suis contente de la retrouver, c’est elle qui m’a fait connaître mais ça m’amuse toujours de la jouer sans la galvauder.

Le spectacle a évolué depuis sa création il y a un an à Paris ?

Oui, car il s’est passé beaucoup de choses depuis : il y a eu les attentats, etc. J’ai enlevé des choses, j’en ai rajoutées. Au début, il y avait le tatoueur de Claire Chazal, car son éviction était toute récente, mais j’ai retiré ça depuis. J’améliore encore le texte, tous les jours, je change un mot ou une virgule. Je n’ai joué ce spectacle que cinq semaines au Châtelet et deux semaines au Casino de Paris : il est encore tout frais.

Avant ce spectacle, vous n’étiez pas montée seule sur scène depuis sept ans. C’est un choix, une nécessité ?

J’aime bien être sur scène, mais comme il y a zéro captation, beaucoup de gens l’ignorent. Ça reste artisanal, mais c’est là où on est libre : avec le même costume, on peut avoir 6 ans ou 80 ans. Quand la nuit tombe et que je ne joue pas, je me demande de ce que je fais dans la vie. Mais il y a d’autres choses à côté : un film, c’est deux ans de travail, et j’ai aussi joué une pièce entre-temps. C’est bien comme ça.

Vos spectacles ne sont pas filmés, on ne peut donc pas les retrouver en DVD.

Depuis vingt-cinq ans c’est comme ça. Je n’ai pas envie, je ne veux pas être enfermée dans une boîte. Si on me dit « on te filme », j’ai de la fièvre. C’est du théâtre, pas du cinéma. Et puis ce n’est pas forcément pour les enfants : on ne peut pas le passer à 9 h du matin sur Rire et chansons.

Après cette tournée, où est-ce qu’on pourra vous retrouver ?

Je joue le spectacle jusqu’à Noël et je termine aussi le montage de mon prochain film. C’est une comédie romantique qui sortira en avril 2017. Je joue une femme de 50 ans qui se fait larguer, qui perd son boulot et qui va retourner vivre chez ses parents. Elle va retrouver l’amour sur le tard avec quelqu’un qui est dans la même situation qu’elle, mais ils ne savent pas où abriter cet amour, ils n’osent pas se dire qu’ils vivent encore chez leurs parents. Ça devrait s’appeler « Marie-Francine, c’est à cet âge-là que tu rentres ? ».

Valérie Lemercier au théâtre Edwige-Feuillère, à Vesoul, le mercredi 19 octobre, à 20 h 30. Tarif unique : 45 €. Réservations au 03.84.75.40.66.