« Je viens de traverser un désert. » Ces mots, prononcés après des mois de silence, Patrick Chêne les a écrits dans une tribune publiée dans « Le Figaro ». « Le désert dans lequel je suis entré au tout début de cette année ne touche pas au professionnel. Il s'est annoncé à moi par un brusque changement sémantique. Sont entrés sans prévenir dans mon quotidien des mots qui jusque-là m'étaient étrangers. Scanner, tumeur, cancer, chimiothérapie, ablation, convalescence et enfin guérison… », écrit le journaliste. Patrick Chêne souhaite aujourd’hui s’adresser aux téléspectateurs. « Pudique, j'ai préféré vivre cette épreuve dans l'intimité de ma famille et de mes amis - qui m'ont accompagné avec une extrême bienveillance - plutôt que via les réseaux sociaux… Mais je ne pouvais rester totalement silencieux non plus. » Car l'ex-présentateur de « Stade 2 » a un message à faire passer : rendre un magnifique hommage à tous les soignants qui l’ont accompagné dans ce combat.

 
« Jamais je ne dirai assez combien je dois à ces modestes héros de notre époque »

 
Et c’est ce qu’il fait, avec beaucoup de pudeur mais probablement une grande émotion. « La réalité dépasse tout ce que l'on peut imaginer. Le respect, la disponibilité, l'attention portée au malade sont inouïs. (…) Dans ces moments où chaque mot compte, où l'on voudrait ne pas surcharger de travail ceux qui s'occupent de vous, on ne cesse de vous mettre à l'aise, de jour comme de nuit. Avec un sourire bienveillant et une extraordinaire expertise. Jamais je ne dirai assez combien je dois à ces modestes héros de notre époque », confie Patrick Chêne. Dans son texte, il prend également position, défendant avec ardeur tous ces soignants et personnels de l’hôpital qui bataillent au quotidien face à la « grosse machine administrative » pour soigner ceux qui en ont le plus besoin. « Cessons de nous plaindre ! (…) Fortunés ou indigents, tout le monde est logé à la même enseigne dans le secteur public. Ceci n'a pas de prix. Il faut juste en être conscient. » Bien dit.