Michèle Alliot-Marie le reconnaît, elle ne véhicule pas une image très féminine. Invitée ce vendredi sur le plateau du « Grand 8 » sur la chaîne D8, l’ancienne ministre de la Défense a accepté de décrypter son style. Interrogée par son ancienne collègue Roselyne Bachelot, désormais chroniqueuse sur le chaîne de la TNT, elle a expliqué que son look était en partie dû aux médias, rapporte « Le Lab d’Europe 1 ». « Ce qui intéressait les médias, c'était la couleur de mes chemisiers, c'était de savoir si je portais des jupes. Donc j'en ai rajouté dans le côté action et refus de la féminité pour essayer qu'on s'intéresse non pas au fait que j'étais une femme mais que j'étais quelqu'un qui agissait », se justifie-t-elle.

Une image changeante selon les ministères

Alors que Roselyne Bachelot évoque cette image de « femme dure », Michèle Alliot-Marie se défend d’avoir toujours eu ce style. Selon elle, il était bien plus facile de s’habiller de façon plus féminine lorsqu’elle n’occupait pas des ministères régaliens. « Mon image n'était pas la même quand j'étais dans mes deux premiers ministères. C'est à dire à l'Enseignement et à la Jeunesse et aux Sports. Et c'est vrai, là on peut se mettre des vestes de couleur, on peut avoir une attitude plus décontractée. [...] Quand on passe les troupes en revue, quand on représente la France à l'étranger sur des sujets qui concernent la guerre ou la paix. Ou la vie d'hommes ou de femmes doivent être engagée. On n'est pas forcément rigolote », poursuit l’ancienne boss du RPR. A l’occasion de la sortie de son livre « Au cœur de l'État », paru chez Plon le 7 mars dernier, elle affirmait l’importance de la féminisation en politique. « Je me battrai toujours pour qu'une femme qui a les compétences ait la place qu'elle mérite […] Aucun poste n'est réservé », avait-elle déclaré au « Figaro ».