Dans son édition de mercredi, le « Canard enchaîné » affirme que l'ancienne épouse d'Éric Ciotti, Caroline Magne, a cumulé divers emplois auprès du député ou d'alliés politiques : attachée de presse de Christian Estrosi, elle est devenue attachée parlementaire d'Éric Ciotti lorsque ce dernier a été élu à l'Assemblée en 2007, en plus d'un emploi au Conseil départemental des Alpes maritimes où elle « étend ses compétences » lorsque son époux en prend la présidence, en 2008.

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L'article révèle aussi que Caroline Magne est devenue directrice adjointe du maire de Nice avant d'intégrer l'équipe de pilotage de la communauté urbaine, exerçant ces responsabilités jusqu'en 2011. À l'Assemblée son contrat a pris fin en 2016 mais elle a également, entre 2014 et 2016, exercé des responsabilités dans la commune de La Colle-sur-Loup, et eu un emploi au diocèse de Nice entre 2012 et 2014, assure l’hebdomadaire. 

« Dans les deux cas, le cumul d’activité n’a jamais dépassé 44h par semaine », a répliqué Éric Ciotti dans un communiqué, en se disant « bassement attaqué » à la veille de l'élection pour la présidence de LR début décembre. Le député a expliqué avoir employé Caroline Magne comme collaboratrice parlementaire « à temps très partiel » et « dans le strict respect des lois et règlements ».

« Je ne vois pas a priori où est le sujet » 

Son emploi « en circonscription » atteignait « 5h25 par semaine », a-t-il assuré. Quant à celui à la mairie de La-Colle-sur-Loup, « la durée de travail hebdomadaire n’a jamais dépassé 9h par semaine », a-t-il précisé.

« L'explication est assez claire, quand vous dites qu'il n'y a aucun élément contestable en droit, je ne vois pas a priori où est le sujet », a affirmé sur Public Sénat le patron des députés LR Olivier Marleix. Toujours sur Public Sénat, la sénatrice LR Valérie Boyer s'est dite « fatiguée de ces attaques perpétuelles pour discréditer nos candidats, c'est quelque chose qui me semble très malsain pour la démocratie. »

De son côté Christian Estrosi, ancien mentor d'Éric Ciotti avant leur brouille, a refusé de commenter cette affaire. « Je me rappelle d'un collaborateur qui était plutôt intègre et plutôt rigoureux », a simplement dit sur « France 2 » le vice-président d'Horizons.