Fille d’agriculteurs aisés, Valérie Lemercier voit le jour en 1964, en Normandie. Dès l’enfance elle aime faire rire son entourage avec ses imitations. Ses amis et professeurs vont devenir son premier public. C’est tout naturellement qu’elle s’inscrit au Conservatoire de Rouen avant de suivre des cours de théâtre à Paris. La jeune femme enchaîne les petits boulots avant de décrocher son premier rôle, en 1988, dans la série « Palace ». Elle y incarne Lady Palace, un personnage qui lui collera longtemps à la peau. On la retrouve d’ailleurs dans des publicités où elle campe un personnage similaire, comme celle où elle vante les mérites d’un gâteau avec sa fameuse réplique « C’est moi qui l’ai fait ! ». Deux ans après, le réalisateur Louis Malle lui offre son premier rôle au grand écran dans « Milou en mai ». On la voit ensuite dans « Opération Corned Beef » aux côtés de Jean Reno et Christian Clavier et dans « Sexes Faibles ». La consécration arrive en 1993 quand Valérie Lemercier interprète le double rôle de Dame Frénégonde et Béatrice de Montmirail dans « Les Visiteurs » de Jean-Marie Poiret. Une nouvelle fois l’actrice partage l’affiche avec Jean Reno et Christian Clavier. Son interprétation lui vaudra le César de la meilleure actrice dans un second rôle. Cette consécration lui ouvre de nombreuses portes. Elle interprète le rôle d’une veuve dans « La Cité de la peur », le film des Nuls, en 1994, et joue la même année dans « Casque Bleu », de et avec Gérard Jugnot. En 1996, le cinéma américain la sollicite, Sydney Pollack la fait jouer dans « Sabrina », avec Harrison Ford. La même année, elle sort un album enregistré en collaboration avec Bertrand Burgalat, son compagnon de l’époque. Valérie Lemercier s’essaye ensuite à la réalisation, en 1997, avec « Quadrille ». Elle tourne son deuxième film en tant que réalisatrice en 1999, « Le Derrière », où elle joue le rôle d’une jeune femme qui se travestit. Elle prête ensuite sa voix à Jane dans « Tarzan » de Disney, puis à Ginger dans « Chicken Run ». En 2002, elle tient le rôle principal de la comédie dramatique « Vendredi Soir » aux côtés de Vincent Lindon, puis multiplie les apparitions. On la voit dans « RRRrrrr !!! » des Nuls et dans « Narco », avec Guillaume Canet. En 2005, Valérie Lemercier réalise « Palais Royal » avec Lambert Wilson et Catherine Deneuve, et y tient un rôle inspiré de la Princesse Diana. L’année d’après, elle rejoint le casting de « Fauteuils d’orchestre », pour lequel elle reçoit le César de la meilleure actrice dans un second rôle. En 2006, elle est aux côtés d’Emmanuelle Béart et Gérard Lanvin dans le film romantique « Le Héros de la famille », et l’année suivante dans « L’Invité » avec Daniel Auteuil et Thierry Lhermitte. En 2007 et 2008, l’actrice enchaîne les tournages. Elle fait partie du casting de « Musée haut, musée bas », de Jean Michel Ribes, et d’« Agathe Cléry » où elle incarne une femme blanche raciste qui devient noire à cause d’une maladie de peau. Elle fait, dès fin 2008, la réouverture du Palace avec un one woman show. En 2009, elle est à l’affiche de l’adaptation cinématographique du « Petit Nicolas » où elle tient le rôle de la mère. La suite des aventures est attendue sur les écrans pour 2014. En 2009, Valérie Lemercier joue dans la comédie « Neuilly sa mère ! » et fait de nombreuses apparitions, notamment dans « Beur sur la ville », « Bienvenue à bord », « Monte Carlo » ou encore « L’amour dure trois ans » et « Astérix et Obélix : Au service de sa majesté ». En 2012, elle est aussi à l’affiche du film de Bruno Podalydès, « Adieu Berthe » et dans le très poétique « Main dans la main » de Valérie Donzelli. En 2013, Valérie Lemercier revient à la réalisation avec « 100 % cachemire », dans lequel elle tient le rôle principal, interprétant une rédactrice en chef qui adopte un petit garçon d’origine russe.